L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, hier, en plénière, six articles parmi 7 du projet de statut de la Banque Centrale de Tunisie, présentés au vote, en présence du gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, et du ministre des Finances, Slim Chaker. Le Parlement a soumis l'article 2 dudit projet, qui stipule l'indépendance de la BCT, mais exige de l'institution la reddition des comptes conformément à la loi en vigueur, à la commission des conciliations, pour amendement. 80 députés ont été pour cet amendement proposé par le parlementaire Fadhel Ben Omrane et insistant sur le rôle de l'ARP dans le contrôle de l'activité de la BCT. Or, ce contrôle est «contradictoire avec le principe de l'indépendance de la BCT», d'après le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari. Pour Ayari, cette question d'indépendance est nécessaire pour l'activité de la Banque. En contrepartie, le député Mehdi Ben Gharbia a soutenu l'idée d'attribuer à la BCT une indépendance totale dans l'exercice de sa mission loin du contrôle parlementaire. Recomposition des groupes parlementaires La présidence de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a, d'autre part, fait état hier de la modification de la composition des groupes parlementaires après la vague de démissions et d'adhésions des députés. Selon une déclaration faite lors de la plénière d'hier consacrée à l'examen du projet de loi relatif au statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), le groupe parlementaire de Nida Tounès est désormais composé de 56 membres après la démission du député Marouane Felfal, tandis que le groupe «Al-Horra » a vu sa composition portée à 28, à la suite de l'adhésion de Bochra Belhaj Hmida et Hsouna Nasfi. Le bloc de l'Union patriotique libre (UPL) est désormais composé de 14 membres, après la démission des députés Youssef Jouini et Noureddine Ben Achour. Tout député démissionnaire se voit systématiquement retiré sa qualité de membre au sein des commissions ou sa responsabilité des différentes structures de l'ARP, conformément aux dispositions du règlement intérieur du Parlement, a tenu à préciser la présidente de la plénière, Faouzia Ben Feddha.