La Tunisie danse sur un volcan. Jamais le pays n'aura été en butte à des crises aussi bien sociales que politiques et économiques. Sur le plan diplomatique, les choses ne vont pas mieux et nos amis ne font que multiplier des messages de soutien sans aucune aide financière concrète. Dans ce contexte morose, chaque jour une nouvelle crise secoue le pays. Au point de croire que quelque chose de grave se trame contre la Tunisie. Les incendies qui se déclarent régulièrement un peu partout sont assurément l'œuvre de pyromanes politiques ou de leurs bras criminels. Qui, après avoir enflammé la Toile avec des enregistrements fuités ayant pour objectif de saper le moral des Tunisiens et des institutions régaliennes, cherchent à reprendre le pouvoir, quitte à embraser le pays. Mais ce n'est pas en semant la discorde entre les Tunisiens et en faisant vaciller ce qui reste des institutions qu'on reprendra le chemin de la démocratie et de l'Etat de droit. En effet, de part et d'autre, on semble négliger les dangers du discours de division, d'incitation à la haine et des appels à la violence et au chaos et de leurs effets dévastateurs sur la paix civile et la situation politique, économique et sociale du pays. A quoi cela sert-il de se tirer dans les pattes alors que le pays est presque en état de faillite ? Pourquoi autant de haine, d'hostilité envers nous-mêmes ? Une chose est sûre : continuez à semer le vent et vous récolterez la tempête tous autant que vous êtes, opposants et loyalistes au mouvement du 25 juillet. Car le message que le peuple a adressé à toute la classe politique, y compris Saïed, un 25 juillet 2021, ne semble pas avoir été bien perçu. Les Tunisiens clamaient, ce jour-là, un nouvel Etat, une nouvelle Tunisie plus respirable, plus prospère, plus harmonieuse et plus pacifique et non pas un pays démembré, faible, moins vivable où seuls les règlements de comptes et la diabolisation de l'autre sont légion.