La demande de gel des comptes bancaires de la Fédération tunisienne de football déposée officiellement par Grombalia Sport a été rejetée par le Tribunal de première instance. Une décision des plus sages des juges qui incite non pas Grombalia Sport — le club n'y est pour rien —, mais ceux qui sont derrière et qui continuent à mettre de l'huile sur le feu, qui persistent et signent et qui refusent d'enterrer la hache de guerre avec le président de la FTF, Wadï El Jary, quitte à embraser tout le paysage sportif et mettre notre football en péril. Car que signifie geler les comptes bancaires de la FTF sinon bloquer les activités sportives, ruiner davantage nos clubs qui sont à plat et n'arrivent pas à arrondir leur fin de saison et jeter le désarroi et la panique dans leur camp et pousser la CAF et la Fifa à intervenir et à prendre des sanctions à un moment où justement l'EST, l'ESS, le CSS et le SG bataillent pour atteindre la phase des poules en coupe de la CAF et en Ligue des champions et redorer le blason de notre football à l'échelle internationale. A un moment où le championnat de la Ligue 1 est entré dans sa phase cruciale et que les six clubs qualifiés pour le play-off en Ligue 2 se préparent au coup d'envoi de leur second mini-championnat. Heureusement que les plus hautes autorités de l'Etat ont assez de sens de responsabilité et de lucidité pour séparer le bon grain de l'ivraie, préserver et défendre l'intérêt national. Cette sage décision du tribunal de première instance de Tunis doit inciter ceux qui s'acharnent encore à tenter de régler des comptes personnels avec un président de la Fédération élu, qu'on le veuille ou non, lors d'une assemblée générale où la Fifa et la CAF ont été représentées et ont supervisé toutes les étapes de l'élection du nouveau bureau fédéral, reconnaissant et soulignant «la transparence et la régularité du scrutin de vote et des résultats» et saluant par la même occasion «la Tunisie comme un pays référence et exemplaire dans la législation sportive et le respect des statuts et des règlements des plus hautes instances sportives internationales». Cette décision doit les inciter à un retour rapide à la raison et mettre fin à une démarche aussi égoïste que suicidaire. Car si linge sale il y aurait comme ils le prétendent, on le laverait ensemble et en famille. Et pas de cette manière, quitte à mettre le feu à la maison.