La Délégation européenne et huit Etats devraient octroyer une enveloppe de plus d'un milliard de dollars pour des aides urgentes aux réfugiés syriens et aux communautés locales d'accueil au Liban et en Jordanie, outre le renforcement de la relance économique dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), a-t-on annoncé, vendredi après-midi, à Washington. Ce montant se compose de dons d'une valeur de 141 millions de dollars et de crédits avantageux d'une valeur de 1 milliard de dollars ainsi que de garanties estimées à 500 millions de dollars, ce qui permettra de mobiliser 800 millions de dollars de crédits avantageux au cours de l'année prochaine. Ces financements, qui s'inscrivent dans le cadre d'une initiative lancée par la Banque mondiale (BM) en coopération avec l'Organisation des nations unies (ONU) et la Banque islamique de développement (BID), ont été annoncés lors d'une réunion ministérielle organisée en marge des réunions du printemps du groupe de la Banque mondiale (BM) et du FMI ou «Spring Meetings» (15-16-17 avril 2016). La réunion a regroupé les présidents des trois organisations et des ministres du G7 ainsi que le conseil de coopération du golfe (CCG), les pays européens et les pays de la région Mena. Appui aux efforts de relance Le ministre de l'Investissement, du développement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, qui a représenté la Tunisie à cette rencontre ministérielle, a indiqué que cette initiative vise à consolider les capacités des bailleurs de fonds à répondre aux besoins accrus de ladite région. Elle permettra ainsi de renforcer les chances des pays relevant de cette dernière (Mena), confrontés à plusieurs dangers, d'obtenir des financements à des conditions avantageuses. Brahim a déclaré, à l'agence TAP, que les financements qui seront accordés par la BM à la Tunisie et dont le montant s'élève à un milliard de dollars annuellement pourraient osciller entre 1,2 milliard de dollars et 1,3 milliard de dollars grâce à cette initiative. Le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, s'est dit confiant quant à la mobilisation de l'appui additionnel aux efforts de relance, de reconstruction et de réalisation de l'objectif du groupe de mobiliser, au cours des cinq prochaines années, un milliard de dollars. Ce montant sera constitué de subventions qui seront allouées sous forme d'un financement avantageux, d'une valeur oscillant entre 3 et 4 milliards de dollars. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a relevé que cette initiative projette l'octroi d'un financement avantageux au Liban et à la Jordanie ainsi que la généralisation de ce financement aux pays souffrant d'une lenteur de la croissance et de la hausse du taux de chômage parmi les jeunes, causé par l'instabilité. Le président du groupe de la BID, Ahmed Mohamed Ali, a dit que «l'important est de s'unir pour tirer profit des avantages qui nous sont accordés».