Le rêve de tout footballeur est d'aller au bout de ses ambitions. Chaque joueur espère embrasser une véritable carrière professionnelle. Comme il se doit. Malheureusement, cela n'est pas à la portée du commun des footballeurs. Etre professionnel en Europe exige d'énormes sacrifices. Il y a d'abord la mentalité. On doit vouloir réussir. C'est ce qui fait d'ailleurs la différence entre le footballeur tunisien et l'Africain. Ce qui explique que rares ont été les footballeurs de notre championnat local à avoir réussi dans le Vieux Continent. Nos joueurs ne savent pas s'investir à fond. Ce qui les intéresse avant tout, c'est le côté matériel. Le volet sportif et la carrière en elle-même passent au second plan. Le footballeur tunisien est un excellent calculateur. Et puis il faut l'avouer, les temps ont changé. Dans les années 1950 à 1960, nos footballeurs réussissaient mieux en Europe. Ils étaient de véritables artistes et pouvaient rivaliser avec les meilleurs footballeurs français par exemple. Nous citerons Mokhtar Ben Nacef, Hamadi Hénia, Taoufik Belghith, Témime Lahzami et Noureddine Diwa. Nos excuses pour ceux que nous avons oubliés. Ceux qui, revenus de sitôt au bercail, ne se comptent pas sur le bout des doigts. Ils n'ont pas fait long feu. Nous pensons à Zied Jaziri, Nabil Maâloul, Faouzi Rouissi, Jamel Limam entre autres. Puis il y a ceux qui ont écrit en lettres d'or leur nom dans la marche de leurs clubs. Ce sont principalement Hatem Trabelsi avec Ajax Amsterdam et Manchester City, Radhi Jaïdi sous les couleurs de Bolton et à présent Aymen Abdennour avec Toulouse, Monaco et enfin Valence en Espagne. Pour réussir en Europe il y a une recette à respecter. L'hygiène de vie est primordiale. Le sens du sacrifice aussi. Et puis le talent. De nos jours, le constat est amer. Les grands footballeurs ne courent plus les rues dans notre compétition. La Tunisie est plus un pays importateur de joueurs professionnels qu'exportateur. Cela explique tout.