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Retour sur terre
La faillite des expatriés de retour en ligue 1
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 09 - 2013

Les expatriés tunisiens évoluant en Europe contribuent rarement au rayonnement de l'équipe nationale.
Certes, chaque joueur profite des opportunités qui se présentent pour vivre une nouvelle expérience et améliorer son cadre de vie (ce genre de calcul universel ne touche pas que le football), mais quand, à terme, il n'y a aucune répercussion positive sur la sélection, cela laisse pantois, surtout après les multiples déconvenues vécues par notre onze national.
Problèmes éternels
Ce faisant, un joueur tunisien ambitieux ne rêve que de deux choses une fois son territoire en club marqué et sa notoriété établie : enfiler le maillot national et vivre à terme une expérience professionnelle outre-Méditerranée. Il n'est pas ici question de cupidité mais dans des pays comme le nôtre où les salaires moyens tournent autour de quelques centaines de dinars (à l'exception des traitements royaux perçus par certaines starlettes), les salaires mensuels octroyés en Europe font rêver plus d'un joueur. C'est propre à la Tunisie car contrairement à certains pays africains, il n'est pas ici question de l'impossibilité de construire une carrière dans le pays d'origine, pour des raisons d'ordre conjoncturel. Là où le compétiteur doit absolument saisir toutes les opportunités qui se présentent.
Droit au but, la main sur le cœur
Au-delà de l'aspect financier, il y a aussi, dans ces rêves toujours singuliers, l'accès aux équipements, la qualité de l'encadrement, des situations réussies d'insertion, sans compter le regard et les attentes des familles que l'on laisse au pays...Un certain Saber Khlifa en garde un souvenir amer. Lui, le natif de Gabès, pur produit «sang et or» et meilleur joueur tunisien évoluant en Europe à l'heure actuelle (avec un certain Khazri). Parti monnayer son talent en Libye, en pleine révolution, il a pris de la bouteille, du volume, opté pour Evian avant de débarquer en grande pompe à Marseille où ses prédécesseurs tunisiens s'appellent Mehdi Ben Slimane et l'immense Témime Lahzami.
Dichotomie
Bien des joueurs seraient prêts à tout pour suivre cette trajectoire. Mais nous ne sommes pas dans un conte de fées. La grande majorité des joueurs tunisiens, quand ils ne sont pas choyés et protégés par leurs employeurs, constituent des proies idéales pour des recruteurs peu scrupuleux ou des escrocs qui profitent de leur naïveté pour leur trouver des points de chute sans intérêt et sans débouchés. Cette tendance s'est accélérée avec l'émergence de nouveaux eldorados sportifs tels que le Qatar, le Koweït et les pays du Golfe. Le cas du joueur tunisien le plus doué de sa génération (et même peut-être de la décennie) est assez révélateur de cette recherche du capital avant le principal ! Youssef Msakni végète actuellement à Lekhwiya, son niveau a chuté inexplicablement et le parcours de la sélection s'en est fortement ressenti. Or, quand les championnats nationaux ne font plus recette, le niveau en chute libre, les infrastructures vétustes et les sponsors inexistants (sans parler de la corruption qui gangrène notre sport-roi), s'expatrier devient un objectif et un choix de carrière prioritaire. Et l'équipe nationale dans tout cela ? Il est important de souligner que les joueurs ayant fait le bonheur du team Tunisie ont globalement milité en mère patrie. Seul Jamel Limam avait rendu d'éminents services à la sélection après son départ au Standard de Liège. Ce faisant, rappelons qu'en 1978, Tarak Dhiab (Ballon d'or africain), Témime, Dhouib, Ghommidh, Agrebi, Naïli et Akid, pour ne citer que ceux-là, évoluaient en Tunisie. En 2004, Clayton, Jaziri, Jaïdi, Mnari et Badra ont brillé en sélection et en club avant de s'expatrier. Or, actuellement, il y a une dichotomie entre les résultats de l'équipe nationale et ceux des clubs.
La Suisse: eldorado ou trompe-l'œil ?
En février 2009, fut organisée la CHAN, l'équivalent de la CAN mais avec un principe simple : faire uniquement jouer des footballeurs évoluant à un niveau national lors de cette compétition. Le résultat a été très révélateur : le vainqueur fut le Congo (RDC), pays peu pourvoyeur en joueurs à l'international (en 2009 précisément) et qui n'avait pas dépassé les quarts de finale de la CAN depuis plus d'une décennie. La plus-value apportée par les expatriés est donc tantôt évidente, tantôt relative, et ce, malgré les goulots d'étranglement qu'elle suscite. En club, il n'y a pas de règle. Seuls certains clichés et a priori sont exhumés, renvoyant le football et les footballeurs (tunisiens évoluant en Europe) à leur idéal mercantile. La recette du succès n'est toutefois pas garantie. A titre d'exemple, plus d'un joueur tunisien en pleine ascension s'est cassé les dents en ligue suisse. Pis encore, leur niveau s'en est fortement ressenti et certains se sont carrément consumés, perdant leur place en sélection. Seïf Ghzal et Ammar Jmal du côté du FC Thoune et des Young Boys de Berne. Oussama Darragi dit Picasso et son transfert «furtif» à Sion. Nafkha et son passage éclair à Zurich, ainsi que Bouazzi et le flop enregistré du côté de Lausanne. Tous ces joueurs, à quelques exceptions près, faisaient partie de la sélection avant de s'envoler vers l'Helvétie. Ils y ont tout bonnement perdu leur statut d'international. Il y a quelque temps, seuls Yassine Chikhaoui et à un degré moindre Amine Chermiti ont réussi à se maintenir, gardant une certaine rigueur en club, quoiqu'un destin capricieux (blessures récurrentes) ait eu raison de la progression de Chikhaoui. C'est dire combien l'affront subi par les nôtres face au Cap-Vert ramène le football tunisien à sa dimension naturelle. Et pose la question de l'apport réel des vieux chevaux de bataille de retour au bercail.


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