Les arrestations en lien avec l'envoi des jeunes en Syrie prouvent le bien fondé de ma plainte L'ancienne députée Fatma Mseddi a déclaré que les arrestations et les investigations menées par le pôle judiciaire de lutte antiterroriste au sujet de l'envoi des jeunes vers les foyers de tension prouvent la véracité des données et justificatifs qu'elle avaient présentés à la justice militaire dans son dossier de plainte, en décembre dernier. « Ces justificatifs ont été fournis au même pôle », a-t-elle souligné. Jointe mercredi par la TAP, Mseddi a fait savoir que des personnalités éminentes de l'Etat, de partis politiques et de dirigeants du corps de la sécurité sont impliquées dans cette affaire, ajoutant que le Tribunal militaire a transféré le dossier au Pôle judiciaire. Ce dernier a entendu Mseddi le 7 février dernier pour près de 12 heures, selon la députée. Elle a expliqué que sa plainte porte sur quatre volets ; le recrutement des jeunes et leur envoi vers la Syrie avec l'implication de certains Imams tels que Ridha Jaouadi et Habib Ellouze ainsi que des associations. Le deuxième volet concerne la partie sécuritaire ayant assuré l'envoi des jeunes en Syrie et falsifié les passeports. Le troisième volet se rapporte au financement de l'opération, a-t-elle encore expliqué pointant associations, sociétés et partis politiques. Enfin, le quatrième volet de la plainte concerne le lien entre l'envoi des jeunes vers les zones de conflit et les attaques terroristes perpétrés sur le sol tunisien dont, notamment, l'attaque terroriste du Bardo en mars 2015. Le ministère public près le pôle judiciaire de lutte antiterroriste avait autorisé les unités centrales de lutte antiterroriste et les crimes portant atteinte à l'intégrité du territoire national à placer un certain nombre d'individus en garde à vue, soupçonnés d'être impliqués dans ce dossier, notamment l'homme d'affaires Mohamed Frikha, certains anciens cadres sécuritaires (Abdelkrim Laâbidi et Fethi Beldi) ainsi que des Imams (Ridha Jaouadi et Habib Ellouze), selon des médias.