Près de 100.000 cas. Une stratégie s'étendant sur huit ans va être engagée pour éradiquer la maladie Une campagne nationale d'éradication de l'hépatite C au cours des huit prochaines années sera lancée cette année, a annoncé, hier, le ministre de la Santé, Saïd Aidi. Auditionné, hier, par la commission de la santé et des affaires sociales à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre a fait savoir que la prévalence de cette maladie en Tunisie est estimée, selon les résultats de l'enquête nationale effectuée en 2015 sur un échantillon de 20 mille personnes, à 0,87%, soit l'équivalent de 100 mille personnes atteintes. Cette campagne sera axée, dans une première étape, sur le traitement des personnes atteintes par des médicaments de 4e génération qui permettent une rémission quasi-totale de cette maladie (95%), a t-il dit. Selon Aïdi, la deuxième étape de cette campagne portera sur le dépistage du virus chez les catégories les plus exposées, à savoir les habitants des régions où le taux de prévalence de la maladie est élevé, les agents de la santé, les toxicomanes et les personnes atteintes d'insuffisance rénale. Le non-traitement de l'hépatite C peut entraîner, selon le ministre, de graves complications et parfois évoluer vers un cancer du foie. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le dossier de l'hépatite C a fait l'objet, au cours des dernières années, de tiraillements entre des laboratoires liés à des associations bien connues dont le travail ne repose pas sur des bases scientifiques. Il a, à cet égard, mis l'accent sur les efforts déployés en faveur de l'élaboration d'une loi imposant un devoir d'information sur l'existence de relations entre des associations et des laboratoires.