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Stratégie de lutte maghrébine contre les hépatites virales
Santé - Maladies insidieuses et répandues dans nos régions
Publié dans Le Temps le 30 - 09 - 2007

-7% de la population tunisienne, soit 700 mille personnes, sont porteuses chroniques du virus de l'hépatite B dont 200 personnes, seulement, sont atteintes activement par la maladie.
Le 1er octobre prochain sera célébrée la 4ème journée mondiale des hépatites. « Faites-le test ! » tel est le slogan prôné dans le monde entier.
En marge de cette manifestation internationale, les présidents des associations maghrébines SOS Hépatites de la Tunisie, du Maroc, d'Algérie et de Libye se sont réunis jeudi dernier à Casablanca au Maroc pour discuter de l'harmonisation des dispositifs de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge dans les pays du Maghreb et ce, à travers la création d'une Fédération Maghrébine dénommée « SOS Hépatites Maghreb ».

L'objectif visé à travers la création d'une Fédération Maghrébine dénommée « SOS Hépatites Maghreb » est d'aligner les meilleures pratiques en la matière et d'unir les forces pour accentuer la lutte contre les hépatites virales en Afrique du Nord. « SOS Hépatites Maghreb », présidée cette année par le Maroc se réunira annuellement chaque fois dans l'un des pays du Maghreb. Ont assisté à ce forum, des médecins spécialistes du foie, des pharmaciens et des représentants des laboratoires dont « Roche » l'un des principaux fournisseurs de médicaments au Maghreb.
Certes, les expériences maghrébines de lutte contre les hépatites virales diffèrent d'un pays à l'autre. L'accès des patients à l'information, au dépistage et à l'information se trouve à des niveaux divergents.

L'hépatite est un véritable problème de santé publique dans le monde. Les chiffres le confirment puisque 350 millions de porteurs chroniques du virus existent dans le monde. Ce virus est responsable d'un million de décès par an, suite à une pathologie aiguë ou chronique du foie et de carcinome hépatocellulaire.
En Tunisie l'hépatite B est cent fois plus importante que le sida. Les porteurs du virus sont tous exposés à la cirrhose et au cancer du foie. Une grande partie de ces personnes réside au sud de notre pays.
Dr Habib Ben Khalifa, président de l'association SOS Hépatites Tunisie souligne que la prévention constitue un important remède à la maladie. A cet effet, il est essentiel de faire connaître à la population les causes de transmission à travers la multiplication des campagnes de sensibilisation.
Il est aussi important d'améliorer l'hygiène dans les hôpitaux pour contrer l'infection nosocomiale. A souligner qu'en Tunisie, la vaccination contre l'hépatite B est obligatoire depuis janvier 1995. Elle l'est également pour le personnel médical et paramédical. 7% de la population, soit 700 mille personnes, sont porteuses chroniques du virus de l'hépatite B dont 200 personnes sont porteuses actives.
L'hépatite B est responsable de l'hospitalisation de 8000 personnes pour cirrhose et de 300 personnes pour carcinome hépatocellulaire par an.

70% de la population tunisienne bénéficie de la couverture sociale et l'hépatite est considérée comme étant une affection à prise en charge intégrale par la CNAM (Caisse nationale d'assurance maladie).

Au Maroc : la couverture sociale, un handicap
Au Maroc, « on compte 427 mille personnes contaminées dont au moins 44 mille seront décédées en vingt ans », affirme Dr. Nadia ADIB qui ajoute : « il faut instaurer des textes de lois, des circulaires sur les procédures de stérilisation et former et sensibiliser les gens pour lutter contre la propagation du virus et limiter les contaminations ».
Pour sa part, Dr. Driss Jamil, président de l'association SOS Hépatites Maroc a indiqué qu'en raison de la non disposition d'une couverture sociale, des centaines de malades restent sans traitement dont le coût est inabordable.
Et il ajoute « quant aux malades assurés, leur souffrance face à la maladie est toujours accentuée par les lourdeurs administratives des caisses d'assurance ainsi que les refus injustifiés de prise en charge. Par ailleurs, il faut limiter les dégâts occasionnés par les pratiques invasives traditionnelles telles que la hjama, les barbiers des souks et les arracheurs de dents qui continuent à répandre le mal des hépatites et créer le plutôt possible un plan d'action national ». 30% seulement de la population marocaine bénéficient de la couverture sociale.
En Algérie, 30 millions d'euros ont été accordés à l'association SOS Hépatites pour le dépistage et la prise en charge. Toutefois, les patients sont obligés de se faire traiter dans les hôpitaux. Les médecins spécialistes privés n'ont pas le droit de prescrire les traitements qui ne sont pas disponibles dans les officines privées.
En Libye, la vaccination est obligatoire depuis 1993 à la naissance, aux adolescents entre 13 et 18 ans et aux groupes à risque. Le dépistage et le traitement sont obligatoires aussi. C'est un pays qui compte 120 mille personnes contaminées.
L'association Belge Carrefour Hépatites- Aide et Contact (CHAC) était l'invitée d'honneur du forum maghrébin sur l'hépatite. Cette association a porté le message des malades atteint d'hépatites virales au coeur de l'Union Européenne à Bruxelles.

En Europe 4 pays sur 15 ont une stratégie nationale de prévention
Une récente étude réalisée par l'association ELPA (European Liver Patients Association) a démontré qu'en Europe la situation est loin d'être brillante. Seuls 4 pays sur 15 (la France, les Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-Uni) ont une stratégie nationale de prévention et de traitement de l'hépatite. Les Etats ne soutiennent pas les associations de patients dans leurs initiatives ciblées. Le niveau de stigmatisation et de discrimination pour les malades atteints d'hépatite virale est alarmant.
Pourtant l'hépatite B est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète et la plus meurtrière. Elle est la deuxième cause de cancer dans le monde après le tabac.
L'hépatite C, évolue, quant à elle, de façon silencieuse pendant des années, avant de s'exprimer sous forme de cirrhose ou de cancer du foie. Selon les estimations de l'OMS, 3% de la population mondiale seraient infectés par ce virus.
La prévention reste le pilier de toutes les stratégies de lutte contre les hépatites. Pour ce faire, il convient d'être extrêmement vigilant sur certaines pratiques à haut risque comme l'utilisation de seringues à usage multiple, la mauvaise stérilisation de matériel d'endoscopie ou de chirurgie (soins dentaires, circoncision), la pratique du tatouage ou du piercing avec du matériel non jetable, etc.
A.B.A

L'hépatite C
L'hépatite C est un virus qui touche plus de 180 millions de personnes dans le monde. Selon l'OMS, il y a plus de quatre fois de personnes qui vivent avec l'hépatite C que de personnes qui vivent avec le VIH. Les personnes infectées subissent des dégâts du foie sur 10 à 50 ans, ce qui peut provoquer des cicatrices au foie, des dégâts du foie et éventuellement un cancer du foie ou une défaillance hépatique.
L'hépatite C se transmet par un contact direct avec du sang infecté. Les transfusions sanguines et l'utilisation de seringues/aiguilles partagées et non stérilisée utilisées pour les tatouages, piercing et acupuncture ont été les principaux vecteurs d'infection dans le monde occidental. Le virus est rarement transmis par contact sexuel mais une activité sexuelle à risque augmente le risque d'infection. Dans les pays en développement, le sang contaminé et les produits sanguins sont aussi une grande source de transmission du virus.

L'hépatite B
L'hépatite B est l'une des infections virales les plus communes du monde. L'Organisation mondiale de la santé estime que 2 milliards d'individus dans le monde sont infectés, et que 350 millions souffrent d'une hépatite chronique dont 15 à 25% mourront prématurément d'une complication hépatique ; principalement une cirrhose ou un cancer du foie.
Le virus de l'hépatite B est très infectieux - 50 à 100 fois plus infectieux que le VIH. On le trouve dans les liquides corporels des personnes infectées (le sang, la sueur, les larmes, le lait maternel et le sperme). Il peut se transmettre pendant la naissance de la mère à son enfant, par des rapports sexuels non protégés ou par un contact de deux sangs, ce qui peut arriver par le partage d'aiguilles, de rasoirs ou de brosses à dents. Comme le virus de l'hépatite C, le virus de l'hépatite B peut survivre pendant une semaine en dehors du corps.


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