Près de 180 étudiants de 12 nationalités africaines ont pris part, samedi, aux travaux de la manifestation «La simulation du sommet de l'Union africaine». Organisée par l'Institut arabe des droits de l'Homme en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, la 3e édition de la simulation du sommet de l'Union africaine s'étale sur deux jours (14-15 mai 2016). Dans son allocution d'ouverture, Chiheb Bouden, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a fait savoir que cette manifestation est une activité estudiantine ayant pour objectif de sensibiliser les jeunes aux défis majeurs du continent africain et de les préparer à la vie pratique et diplomatique. Les participants évoqueront, a-t-il dit, les défis économiques rencontrés par les pays africains ainsi que les problèmes économiques, le modèle de développement et les moyens d'impulser la coopération entre les pays africains. Bouden a indiqué que les étudiants africains sont les ambassadeurs de la Tunisie dans leurs pays d'origine, faisant savoir que plus de 4.000 étudiants africains poursuivent leurs études en Tunisie dans le secteur public et privé. De son côté, Hamza Ghedamsi, président fondateur du Modèle de l'Union africaine (MUA), a souligné que la simulation du Sommet de l'Union africaine permettra aux jeunes participants de jouer le rôle de présidents, ministres et diplomates africains pour débattre des questions de développement de leurs pays et proposer les solutions qu'ils jugent adéquates. Master en études africaines Ghedamsi a, par ailleurs, indiqué que les participants discuteront des droits de l'Homme en Afrique comme thème principal, ajoutant que les recommandations qui seront issues de cette rencontre seront soumises à l'Union africaine. D'autre part, l'Institut arabe des droits de l'Homme (Iadh) et la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis (9-Avril) lanceront à partir de la prochaine année universitaire 2016/2017, un master en études africaines, a annoncé, de son côté, Roula Badran, représentante de l'Iadh. «La faculté 9-Avril œuvre, également, à créer un nouveau département dédié aux études africaines», a-t-elle indiqué à la TAP, en marge des travaux de la simulation du sommet de l'Union africaine. Badran a, dans ce contexte, ajouté que des professeurs de cette faculté ont déjà commencé à présenter des sujets de recherche portant sur l'Afrique. Elle a, par ailleurs, fait savoir que le sommet de l'Union africaine qui se tiendra en juin prochain au Rwanda marquera le lancement d'un «passeport africain» qui sera délivré dans un premier temps aux présidents africains et aux chefs de la diplomatie africaine pour être généralisé par la suite à tous les citoyens africains. Cette mesure, a-t-elle dit, vise à alléger les formalités et les restrictions de mobilité imposées aux Africains.