Avec un tour de moins par rapport au passé, la CAF de Hayatou mine des calendriers déjà surchargés. Droits TV, publicité et sponsoring, c'est la seule et unique motivation La nouveauté annoncée par la CAF, il y a un peu plus de 10 jours, aura, à notre avis, un effet de tonnerre sur les compétitions inter-clubs et sur les calendriers locaux. A partir de l'édition 2017, on «gagnera» un tour par rapport aux éditions précédentes. On ne jouera pas les huitièmes de finale qualificatifs au tour des groupes, mais on passera directement au tour de groupes. Quatre équipes pour chacun des quatre groupes de Ligue des champions et en coupe de la CAF, voilà ce qu'on appelle une innovation fatidique et dangereuse en même temps. Il y aura donc plus de matches pour les clubs participants et moins de risques que l'un des favoris et des clubs populaires n'atteigne pas le tour des groupes. Pas de demi-finales directement, mais des quarts et un calendrier encore plus serré et contraignant pour tout le monde. Plus de revenus... La CAF de Hayatou se croit en Europe où les calendriers sont organisés et harmonieux avec les mardi, mercredi et jeudi comme dates fixes des matches. En Afrique, la donne est complètement différente: les calendriers sont décalés, le climat n'est pas le même aussi (on évite de jouer à un moment où la pluie est torrentielle). Du coup, on a une compétition à cheval entre deux saisons. Pas de repos pour les joueurs des clubs engagés, alors que dire maintenant si ces joueurs vont disputer à partir de mars le marathon des matches de groupe? Le plus gand morceau de la compétition, soit le tour des groupes, a lieu au moment où les championnats locaux jouent gros. Que faire alors pour programmer les matches de la Ligue des champions et de la coupe de la CAF ? Ça va être le casse-tête des fédérations locales. Pourquoi alors ce programme chargé ? La simple raison est financière. Cette compétition de plus en plus chargée veut dire plus de matches télévisés (ce qui fait l'affaire de (BeIN sports) et donc plus de revenus des droits télé, et plus de sponsoring et de revenus publicitaires. La cagnotte va donc augmenter, ce qui fait l'affaire des dirigeants de la CAF et des engageurs de communication et de marketing qui gèrent ses intérêts et activités marketing. Tout cela au détriment de la compétition et des calendriers déjà plantés. Les clubs populaires risquent moins de ne pas disputer le tour des groupes avec cette nouvelle formule. C'est le hic de cette histoire.