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Nul n'est sacré
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 02 - 2023

Il fut un temps où les opposants politiques pouvaient être accusés d'apostasie. C'est en Tunisie, quand le mouvement Ennahdha était seul maître à bord. Ses fidèles et autres imams ne se gênaient pas de jeter «les impertinents» en pâture, voire de les citer nominativement dans les prêches. On sait où tout cela avait mené.
Après le 25 juillet, les opposants du processus et du Président Kaïs Saïed étaient aussi frappés d'anathèmes. A la moindre critique, les partisans du «professeur président» sont prêts à tomber dans une sorte d'hystérie collective, accusant à tout va«les traîtres de la nation» dont il faut se débarrasser et réduire au silence.
Comme il n'est pas de bon ton de critiquer l'Ugtt. Sur le qui-vive, la communauté syndicale à laquelle s'ajoutent les chevaliers servants préviennent menaçants: la centrale est une ligne rouge.
Malgré la disparité de ces groupes, et les divergences les opposant les uns aux autres, ils participent tous du même corpus idéologique de la sacralisation d'une personne, d'un mouvement, d'une structure.
Procédons au cas par cas. Le mouvement Ennahdha a été évincé du pouvoir. On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais nous estimons que, pour l'heure, sa capacité de nuisance a été considérablement réduite.
Nous nous tournons donc vers les acteurs agissant dans le pays. Et l'on s'étonne que le régime en place, bien que se disant défenseur des droits et libertés, ne puisse souffrir l'adversité et s'évertue à malmener ses opposants politiques de mille et une manières. Pourtant, c'est leur présence dans le paysage politico-médiatique qui atteste de la bonne santé démocratique d'un système. Il semble également admis que le Président de la République ne tolère ni la critique argumentée, ni même les conseils. Or, et, jusqu'à présent, tant ses choix économiques, politiques que de gouvernance ont montré leurs limites.
Quant aux syndicalistes, ils ont beau faire grève sur grève, s'opposer à tout projet de réformes, harceler moralement et physiquement ceux qui se mettent en travers de leur chemin, ils se croient tout permis. Ils empêchent, par exemple, un ministre de regagner son bureau, ne remettent pas les notes des élèves à l'administration, bloquent la production de phosphate pendant des années et paralysent régulièrement le pays. Ils se considèrent au-dessus de la mêlée, au nom du militantisme syndical et en invoquant encore et toujours la figure tutélaire de Farhat Hached. Remettez en cause leurs méthodes et vous commettez un crime de lèse-majesté contre l'Ugtt. Cette «forteresse imprenable», derrière laquelle se dissimulent pourtant des hommes «normaux», attachés à leurs pouvoirs et privilèges.
Au nom de quoi ? Petite piqûre de rappel. La Tunisie est une République. Ce qui signifie que rien ni personne ne peut se réclamer de droit divin. De ce fait, dès que l'on est acteur de la vie publique, on s'expose, non pas uniquement à l'évaluation de son action et aux critiques, mais également à la reddition des comptes, parce que nul n'est sacré.


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