La session principale du bac 2016 se déroulera les 1, 2, 3, 6, 7 et 8 juin. Au moins 135.000 candidats devraient se présenter dans plus de 500 centres d'écrit. Il faut savoir aussi que c'est la dernière édition au cours de laquelle on tiendra compte du bonus des 20%. Le ministère de l'Education mobilisera autour de 130.000 agents dont près de 30.000 dans les centres d'écrit. Il y aura, en outre, plus de 78.000 enseignants-surveillants et plus de 30.000 enseignants-correcteurs. De nombreuses mesures visant à assurer un bon déroulement des épreuves ont été prises. Tant au niveau de la sécurité du transport des sujets que de leur entreposage et leur distribution. Tout est fait pour garantir les conditions propices à la tenue de cet examen national. Faut-il le rappeler, également, cette échéance constitue la seule étape évaluative de l'élève dans notre système éducatif. Selon les autorités de tutelle, il y aura une autre nouvelle étape obligatoire dès l'année prochaine. C'est l'examen de 9e. En tout cas et en attendant la mise en œuvre de plusieurs autres dispositions pour la rentrée prochaine (2016-2017), on peut constater que les effectifs qui se présentent au bac pour cette année sont, quasiment, les mêmes que ceux de l'année dernière (133.000 environ au cours du bac 2015). 109.000 candidats appartiennent au public, plus de 19.000 proviennent du privé et 6.000 autres sont des candidats libres. En premier, nous trouvons la section «Economie et gestion» qui aligne 38.544 candidats. Suit la section «Lettres» avec 31.595. Les élèves de «Sciences expérimentales» arrivent en troisième position avec 28.112. Ceux des «Sciences techniques» comptent 17.295 candidats. Ils sont suivis par les matheux avec 11.870, les informaticiens avec 7.424 et les sportifs avec 773. Au fil des années passées, on a pu constater une baisse continue des effectifs au niveau de toutes les sections, à l'exception de la section «Economie et gestion». Rien qu'entre 2013 et 2015 les littéraires sont passés de 23.089 à 22.441, les matheux de 15.204 à 10.612, les scientifiques de 27.750 à 23.855, les techniciens de 15.114 à 14.455, les informaticiens de 9.999 à 7.347, les sportifs de 1.463 à 695. Par contre, les écogestionnaires, eux, ont enregistré, dans la même période, une hausse significative. C'est ainsi qu'ils passent de 20.620 en 2013 à 25.897 en 2015 et... à 38.544 en 2016. Le phénomène trouve son explication dans le système d'orientation en cours. C'est, justement, l'un des points qui figurent en bonne place dans les recommandations relatives à la réforme du système éducatif. Chute des cas de fraude Pour mener à bien toute l'opération, le ministère de l'Education mobilisera autour de 130.000 agents dont près de 30.000 dans les centres d'écrit. Il y aura, en outre, plus de 78.000 enseignants-surveillants et plus de 30.000 enseignants-correcteurs. Concernant la fraude, les autorités ont réaffirmé leur volonté de tout faire pour dissuader les éventuels contrevenants et d'appliquer, avec rigueur, le règlement. Des instruments de brouillage seront utilisés comme d'habitude pour empêcher toute communication avec l'extérieur et barrer la voie à l'utilisation des technologies pour commettre des actes de triche. Les résultats des mesures restrictives prises l'année dernière ont montré leur efficacité puisque les chiffres enregistrés accusent un net recul du nombre de cas de fraude. Alors qu'on comptait jusqu'à 747 cas en 2013, ce nombre est descendu à 756 en 2014 et à 247, seulement, en 2015 ! Ces cas concernent les «Lettres» (92 élèves), «l'Economie-gestion» (70 candidats), les «Sciences expérimentales» (22 cas), les «Sciences techniques» (15 personnes), les «Maths» (9 candidats), les «sciences informatiques» (6 cas) et les élèves de la section «Sport» ont enregistré 3 cas. A côté de toutes ces dispositions, il est nécessaire de rappeler que cette édition du bac sera la dernière où on comptabilisera le bonus de 20%. C'est ce qui restait du bonus des 25% appliqué depuis les années 2000 et qui est considéré comme un vecteur essentiel de la baisse du niveau de nos élèves. Bien sûr, la comptabilisation de cette bonification est liée à plusieurs conditions que le candidat doit remplir. Ces conditions, justement, avaient contribué à limiter le taux général de réussite pour le Bac 2015 à 36.09%. C'est-à-dire loin des taux «inflationnistes» enregistrés au cours de cette décennie. Qu'en sera-t-il cette année ? 1.900 candidats en 1957 ! Nos candidats savent-ils que le Bac a été instauré en Tunisie depuis 1891 (10 ans après l'avènement de la colonisation française) ? Oui, nous en sommes, aujourd'hui, à la 125e édition. Durant le Protectorat (1891-1956) cet examen se déroulait sur le modèle français. Le premier Bac sous sa forme nationale va avoir lieu après 66 ans de bac français. C'est donc le 31 mai 1957 que 1.900 lycéens tunisiens passent le bac dans la Tunisie indépendante. 600 d'entre eux vont le décrocher. Soit un taux de réussite de 31% environ.