Les révisions battent leur plein ces derniers jours pour les futurs candidats au Bac. Mais il y a, aussi, les autres candidats à d'autres examens nationaux non moins importants. Dans toutes les familles tunisiennes, en somme, c'est une atmosphère d'examens et de travail. Le mois de juin sera vraiment studieux pour plus de 200.000 élèves. Les élèves de 4e année secondaire seront au nombre de plus de 129.000 à passer le Bac. On remarque une augmentation de plus de 2.000 par rapport à l'année précédente (environ 126.000 pour l'année scolaire 2010/2011). Le ministère a insisté, cette année, sur une nouveauté qui consiste en la relégation des littéraires en seconde place. Ils sont supplantés, cette fois, par les scientifiques. C'est un travail de longue haleine qui a consisté à diminuer petit à petit le nombre d'élèves orientés vers cette filière. Depuis plusieurs années, en effet, les conseils de classe n'orientaient plus automatiquement les élèves inclassables vers la section «lettres». Elle est, peut-être, en train d'être remplacée par la section « économie et gestion ». D'ailleurs, ces deux sections présentent quasiment le même nombre de candidats (23.765 pour l'éco-gestion et 23.660 pour les lettres). Les «sciences expérimentales», quant à elles, alignent près de 27.000. En troisième position, nous trouvons les matheux avec près de 17.000 suivis des techniciens, des informaticiens et des sportifs respectivement 14.600, 12.000 et 11.800. Les élèves de la section « sport » viennent clôturer la marche avec près de 1.200 candidats. Les participants libres sont au nombre de 3.840. On notera, également, que ce sont toujours les filles qui sont les plus nombreuses (57.06 %). Il paraît, justement que cela est dû au décrochage scolaire. Les garçons sont les premiers à abandonner leur scolarité. Deux autres points essentiels restent à signaler pour cette session du Bac. Le ministère rappelle que la bonification de 25 % sur la moyenne sera reconduite cette année. Mais il semble que l'idée de la supprimer fait son chemin. Toutes les parties semblent d'accord sur son inefficacité et même sur ses mauvaises répercussions sur le niveau des diplômes du Bac et, par la suite, sur le faible niveau de nos étudiants. Les statistiques publiées par le ministère montrent que le taux de réussite avec ce bonus a multiplié les chances de réussite pour les élèves du privé de 50 % et pour les élèves du public de plus de 30 % ! Ainsi un taux de réussite de 60 % au Bac devrait être l'équivalent de 50 %. ! Ajoutons à cela les séquelles traînées, par certains, du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base. Là, les candidats à ce diplôme bénéficient de facilités au niveau des coefficients. Ceux qui sont faibles ou qui ont peu de chance de réussir avec leur moyenne en cours d'année participent à cet examen et parviennent souvent à réussir. Les coefficients des matières sont diminués (le coefficient pour les maths en 9e est de 3 normalement, au cours de cet examen il est de 2 seulement). Ces élèves de niveau modeste arrivent en quatrième et ont une autre bouée de sauvetage : celle des 25 %. Une réflexion sérieuse est entamée et il faudrait avoir le courage de trancher dans le sens qui préserve l'intérêt de nos élèves. L'autre point concerne les élèves des zones touchées par les dernières intempéries (neige et inondations). On se rappelle que dans beaucoup d'établissements les cours ont été suspendus pendant un certain temps. Des mesures appropriées ont été prises pour rattraper le temps perdu et remettre «à niveau» ces élèves. On peut dire qu'ils sont tous prêts, comme leurs autres camarades, à affronter les différentes épreuves. Quant aux diplômes de fin d'études de l'enseignement de base (général et technique), le nombre des candidats est d'environ 32.000. En 2008, ils étaient plus de 51.000 et en 2009, 50.000. La baisse est continue si l'on sait qu'au départ de cet examen, il y a 14 ans, on comptait jusqu'à 140.000 candidats. Il reste un autre examen national à signaler : la « sixième ». Jusqu'à présent, c'est un examen qui s'adresse surtout à ceux qui veulent passer dans les collèges pilotes. Dans ce cas, il est considéré comme un concours. Il n'est pas obligatoire. Tout comme la neuvième, d'ailleurs. Les statistiques prévoient la participation de plus de 43.000 élèves à cet examen. 40.000 sont issus du secteur public.