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Tâches ménagères | Répartition inégalitaire hommes-femmes : Une tradition rigide au temps
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 04 - 2023

La tendance à faire le ménage ou même effectuer la seule tâche de vaisselle incombe toujours aux femmes, alors que les hommes sont appelés juste à débarrasser leur assiette avant de vaquer à d'autres occupations.
Au cœur du mois de Ramadan, les esprits et les corps commencent à montrer des signes de fatigue, malgré les bienfaits du jeûne et du mois sacré fait de partage et de bienfaisance.
Une tâche ingrate
En cause, la vaisselle quotidienne des ustensiles de cuisine et des nombreuses assiettes à laver après les repas. En fonction de la taille de la famille, elle prend l'apparence d'une montagne de vaisselle. Une tâche véritablement ingrate qui désintéresse complètement les mâles, tant et si bien qu'elle soit instinctive chez les femmes.
En effet, rares sont les hommes qui vont faire la vaisselle, laissant le soin à la femme de ménage de faire le boulot ou bien plus souvent la sœur aînée de la famille et plus rarement la mère.
Quel que soit le niveau social, ce sont souvent les femmes qui sont dévolues à tous les aspects de la cuisine ramadanesque. Même s'il y a une différence entre la population élitiste tunisienne composée de médecins, universitaires, ingénieurs et intellectuels parmi les hommes qui savent mettre dans les meilleures conditions leur mère ou leur épouse, la masse des Tunisiens, de la classe moyenne à basse, rechigne à l'effort et délègue toute la besogne aux femmes et filles du matin au soir.
Faouzia, femme de ménage, la soixantaine, habitant Ettadhamen, raconte son désarroi : «Déjà que je suis femme de ménage dans la journée, je suis aussi femme de foyer chez moi. Ni mon mari, ni mes jeunes enfants ne m'aident dans la cuisine ou à table. Ils ne veulent pas prendre le relais ne serait-ce qu'un instant». Résultat, cette dame souffre de diabète avec des problèmes de dos dus à la pénibilité de son métier et surtout à son âge. Mais elle doit subvenir aux besoins de sa famille, sans cesse et sans relâche.
Comme le problème au niveau de la répartition des tâches dure depuis quelque temps en Tunisie, des ONG se sont penchées sur la question en tirant des conclusions négatives au sujet de la condition féminine.
Les femmes lésées économiquement
Ainsi, selon une récente étude menée par Oxfam en Tunisie en partenariat avec Afturd, les femmes passent entre 8 et 12 heures par jour à effectuer des tâches de soin non rémunérées, tandis que les hommes n'y consacrent que 4 minutes. Le déséquilibre est manifeste.
Cette situation a un impact négatif sur l'accès des filles aux opportunités économiques et affecte également la santé et le bien-être des femmes. Le but de la réflexion est de normaliser le partage des tâches domestiques entre hommes et femmes et de briser les tabous liés aux rôles de genre en Tunisie.
Les différents aspects du partage des tâches domestiques, tels que la répartition des rôles au sein du foyer, l'évolution du couple dans le temps, l'organisation du travail et l'impact sur leurs vies sont à revoir à l'aune d'une nouvelle émancipation économique de la femme tunisienne.
Mais aussi à nourrir le débat comme le font bien certains médias numériques par des spots digitaux de sensibilisation pour démontrer l'idéal d'un partage équilibré des tâches domestiques dans un couple. Pour rompre avec la précarité d'emploi et la qualité de la vie rude d'une certaine catégorie de femmes. On pense notamment aux femmes agricoles qui subissent de plein fouet cette dure réalité en Tunisie.
C'est que le sujet est d'autant plus pertinent que les inégalités entre les hommes et les femmes persistent encore en Tunisie. Mais une once d'espoir subsiste...
La publicité se rebelle
Comme on le sait, Ramadan est l'occasion de voir beaucoup de feuilletons, mais surtout des spots publicitaires en rafale. Et la plupart d'entre eux veulent donner une meilleure image de la femme tunisienne.
En effet, un spot d'une marque de produits d'entretien et d'hygiène n'hésite pas à montrer le devoir pour l'homme et ses enfants d'aider la mère au foyer. Les tâches pour le ménage de la maison sont partagées à tour de rôle. On y voit le père essuyer le carrelage et les jeunes s'adonner à la vaisselle devant la mère de famille radieuse et soulagée de bénéficier d'un moment de repos. Une scène qui est loin de traduire ce qui se passe réellement, mais qui peut apporter une petite réflexion chez les réfractaires des tâches ingrates, dont personne ne veut.
Dans la majorité des cas, les femmes évitent les conflits et portent le poids des devoirs de famille, malgré elles. Parce qu'il n'y a pas moyen de procéder autrement et que Ramadan, c'est le mois du sacrifice, des efforts et de la patience. Jusqu'au bout du possible, de l'acceptable.


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