Faisant suite à l'article publié sur La Presse en date du 12 juin 2016 en page 3, intitulé « Vol annulé » dans votre rubrique « Pourquoi », la direction générale de la compagnie aérienne Tunisair Express souhaiterait exercer son droit de réponse en apportant les éclaircissements suivants « La direction générale de Tunisair Express a pris connaissance de votre article concernant son vol de Gafsa de mercredi dernier et souhaiterait apporter les explications suivantes afin de ne pas induire en erreur votre lectorat. S'il est vrai que le vol a été annulé, il ne s'agit en aucune manière d'une négligence ni d'un manque de respect à l'égard de nos passagers de la part d'une entreprise publique qui se respecte et qui respecte ses clients contrairement à ce qui a été avancé dans votre article. Nous estimons que l'usage du qualificatif «pseudo-compagnie» à notre égard relève de l'insulte. Le vol Tunis-Gafsa a dû être annulé pour des contraintes de remplissage, le nombre de réservations sur ce vol ayant été de deux passagers à l'aller et de trois dans le sens retour. Nous mesurons le désagrément de cette annulation auprès de nos clients et leur présentons nos excuses. Cependant, il est nécessaire de souligner que des SMS leur ont été envoyés aux numéros qu'ils ont fournis lors de leur réservation, nous détenons d'ailleurs des preuves des envois effectués. Si Tunisair Express se trouve acculée à annuler certains de ses vols, malgré sa bonne volonté et son désir de servir le trafic domestique, c'est parce que sur le plan financier, elle se retrouve aujourd'hui dans une situation très inconfortable suite au déficit chronique enregistré sur ses vols intérieurs qu'elle maintient autant que possible. Ce déficit a été aggravé par la décision de l'Etat de réduire de 60% la subvention dont bénéficiait jusqu'à présent la compagnie pour couvrir ne serait-ce que ses coûts fixes. Le cas le plus flagrant est celui de Tozeur avec la décision gouvernementale de procéder à la mise en place de tarifs aller et retour sur Tunis à moins de 100 dinars, un tarif qui est de loin inférieur à notre seuil de rentabilité. La décision émane d'un conseil ministériel en date du 25 décembre 2015 à la suite duquel le ministère du Tourisme était appelé à payer le différentiel eu égard à la portée touristique de la desserte. A ce jour, la compagnie n'a pas perçu son dû. Tunisair Express tient, par le biais de votre honorable journal, à s'excuser une fois encore auprès de ses passagers et les assure des efforts qu'elle ne cesse de déployer afin d'assainir sa situation et réussir sa restructuration dans le but de jouer le rôle économique qui lui incombe et satisfaire sa clientèle malgré le poids des dettes accumulées depuis 25 ans et qu'elle continue de supporter.