Jeudi soir, les terroristes ont frappé à Nice faisant 84 victimes dont dix enfants parmi ceux qui fêtaient le 14 Juillet sur la Promenade des Anglais. Condamnation de la Tunisie et ouverture d'une information judiciaire par le ministère public auprès du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme «Un attentat barbare et lâche», «un acte ignoble», «Sousse et Nice liées par un accord de jumelage sont la cible des semeurs de mort». Hier, vendredi 15 juillet, on ne trouvait pas les mots justes, on montrait un sentiment d'impuissance et de désolation face à l'attaque terroriste qui a ciblé, jeudi soir, la ville française de Nice au moment où les Niçois et leurs hôtes de diverses nationalités célébraient, au cours d'une belle nuit d'été, la fête du 14 Juillet, la fête au cours de laquelle les Français et les peuples libres ont pris l'habitude de rendre hommage à la liberté, à la démocratie, à la coexistence pacifique, à la tolérance et à l'entente entre les hommes. Malheureusement, les semeurs de mort en ont voulu autrement en gâchant la fête et en tuant ceux qui sont descendus chanter la liberté sur la Promenade des Anglais à Nice, la plus belle avenue de la ville, là où se rencontre tout le monde pour montrer que la tolérance, la compréhension et l'entente sont plus fortes que la haine, le rejet de l'autre et le déni du droit à la différence. Jeudi soir, les TV du monde entier ainsi que les réseaux sociaux se sont relayés pour dévoiler en direct l'horreur qui a frappé Nice, ses habitants, ses vacanciers et les amoureux de la Promenade des Anglais. Et les chiffres sur le nombre des victimes tombées à la suite de l'attaque terroriste de valser d'une heure à l'autre pour atteindre (au moment de la rédaction du présent article) 84 tués dont plusieurs enfants et 18 blessés se trouvant en «urgence absolue». Une information judiciaire ouverte En Tunisie, on se mobilise pour partager la douleur des Français et leur exprimer solidarité et compassion en ce moment de malheur. Mais aussi pour agir. C'est dans ce sens qu'une information judiciaire vient d'être ouverte par le ministère public auprès du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Selon Sofiène Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis en charge des affaires à caractère terroriste, le premier juge d'instruction près le pôle judiciaire est chargé de l'affaire conformément à l'article 83 de la loi organique sur la lutte antiterroriste. D'autre part, une cellule de crise a été instaurée à l'ambassade de Tunisie en France avec pour objectif de suivre l'évolution des événements et de détecter les victimes tunisienne. Pour le moment, on déplore trois victimes de nationalité tunisienne. Au ministère des A.E. à Tunis, on a ouvert deux numéros de téléphone que les citoyens peuvent contacter : le 71.892.112 (cellule de suivi) et le 71.782.201 (permanence). 10 enfants et adolescents parmi les 84 morts 84 personnes, dont dix enfants et adolescents, ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi à Nice, fauchées par un camion qui a foncé dans la foule rassemblée sur la promenade des Anglais pour les traditionnelles festivités du 14 Juillet. 52 personnes se trouvent toujours en «urgence absolue». Le chauffeur du camion, identifié comme étant Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un ressortissant tunisien de 31 ans, a été abattu après avoir tiré à plusieurs reprises sur trois policiers avec une arme de poing. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais le mode opératoire «correspond aux appels aux meurtres» de groupes djihadistes, selon le procureur de Paris, François Molins. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Le président François Hollande a annoncé la prolongation de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet, pour trois mois supplémentaires. Un deuil national de trois jours a été décrété du 16 au 18 juillet.