Le budget du ministère représente près de 15 % du projet de budget de l'Etat pour l'année 2024, soit le plus élevé comparé aux budgets des autres départements ministériels. Le budget du ministère de l'Education au titre de l'année 2024 a été adopté samedi par l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) avec 121 voix pour, 2 abstentions et 7 voix contre. Le budget du ministère représente près de 15 % du projet de budget de l'Etat pour l'année 2024, soit le plus élevé comparé aux budgets des autres départements ministériels. En effet, les fonds réservés à l'éducation s'élèveront en 2024 à 7,91 milliards de dinars, contre 7,55 milliards de dinars dans la loi de finances complémentaire de 2023. 6,7 milliards de dinars de ces fonds seront réservés à la masse salariale et 654,5 millions de dinars pour la réalisation des programmes et projets de développement (infrastructure, équipements, technologies modernes …). Dans son discours présenté lors de la séance plénière consacrée à la discussion du projet de budget de son département, le ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, a fait valoir l'engagement de l'Etat à promouvoir l'éducation, à améliorer les conditions professionnelles et matérielles du personnel éducatif, et à rompre avec l'emploi précaire. Il a également évoqué l'augmentation du salaire des enseignants suppléants jusqu'à la régularisation de leur situation. Ouverture de passerelles entre les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle Il a, en outre, insisté sur la nécessité de trouver des solutions participatives pour promouvoir le secteur éducatif dans le cadre d'un projet national unifié et d'une vision stratégique pour répondre aux différentes demandes et remédier aux lacunes, notamment aux niveaux de l'infrastructure et des ressources humaines, afin d'améliorer la qualité de l'enseignement et utiliser des moyens de communication modernes dans les programmes scolaires. Le ministère a lancé un programme contre l'échec et le décrochage scolaire à travers, entre autres, l'élaboration d'une plateforme numérique dédiée au suivi de la situation des élèves menacés d'abandon scolaire, outre la poursuite du programme de l'école de la deuxième chance et la création de bureaux d'écoute et de conseils dans les établissements scolaires. Il a également souligné le renforcement du système de lutte contre les comportements à risques en milieu scolaire comme la violence, la drogue et les dangers des jeux électroniques et ce, en coopération avec tous les ministères concernés, en particulier le ministère de l'Intérieur, pour protéger l'environnement éducatif. Etendre les cantines scolaires dans les écoles primaires des zones rurales Boughdiri a rappelé que le ministère travaille également sur la révision des systèmes d'orientation et d'information scolaire à travers la création de nouvelles spécialités dans l'enseignement technique, qui répondent aux besoins du marché de l'emploi, et l'ouverture de passerelles entre les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle, ainsi que la signature de conventions de partenariat avec les institutions financières. Pour accompagner les diplômés de l'enseignement technique dans la création de leurs projets. Pour ce qui concerne l'amélioration de l'infrastructure et des services scolaires, le ministre de l'Education a indiqué que le département travaille sur l'amélioration des conditions de transport en milieu rural et œuvre à étendre le réseau des cantines scolaires dans les écoles primaires des zones rurales. Il a également annoncé l'adoption d'une carte intelligente permettant aux élèves de bénéficier des services de l'office des services scolaires en matière de transport, d'hébergement et de restauration scolaire. S'agissant de la consultation nationale sur la réforme du système éducatif, le ministre de l'Education a mis en avant son importance et son caractère inclusif, étant donné qu'elle est ouverte à tous les Tunisiens.