La situation actuelle ne prête pas à l'optimisme Le CSS est confronté, ces derniers jours, non pas aux problèmes afférents aux exigences de la nouvelle saison sportive qui pointe déjà à l'horizon, mais plutôt à ceux relatifs aux structures de son équipe dirigeante. L'annonce faite par le président en exercice, Lotfi Abdennadher, de sa décision de se retirer de la scène pour de nombreuses raisons, dont, entre autres, celles relatives à son état de santé, a suscité en effet auprès des supporters des commentaires divers, concernant l'avenir du club. Il n'est pas, en effet, aisé de trouver, dans les circonstances que traverse actuellement le club et les contraintes financières, un homme de la trempe et du profil de Lotfi Abdennadher, qui se dépense corps et âme pour assurer au club une marche sans accrocs, comme celle qu'il avait connue sous sa houlette avec, à son palmarès, 2 coupes de la CAF, une coupe arabe et 2 titres de champion... Le problème a pris des proportions préoccupantes avec l'annonce de la tenue prochaine d'une assemblée générale élective pour mettre en place un nouveau comité directeur. Aux dernières nouvelles, aucune candidature n'est jusque-là présentée. Et les hommes censés pouvoir succéder à Abdennadher, comme Bassem Loukil, Slah Zahaf, Mondher Ben Ayed et autre Moncef Khemakhem, qui disposent du profil escompté pour ce poste, ont manifestement opposé leur veto, tous conscients de la délicatesse de la mission. Ceux-ci préfèrent plutôt apporter leur soutien moral et financier au club que de s'engager dans une mission aussi délicate par les temps qui courent. Indifférence Quant aux autres hommes d'affaires de la région, ils s'obstinent plutôt à faire les figurants. Selon Lotfi Abdennadher, aucun d'eux n'a apporté le moindre apport à la trésorerie du club durant ces dernières années ; ce qui est aberrant eu égard aux moyens financiers dont ils disposent et leur faculté de pouvoir fructifier les revenus du club... Un dossier qui mérite d'être examiné de plus près, pour élucider les tenants et les aboutissants d'un tel acte, au moment où le club traverse des crises financières bien pesantes. A titre d'exemple, les joueurs de l'équipe première ne sont pas payés depuis quatre mois ; ce qui risque de les inciter à chercher d'autres destinations sans aucune contrepartie, et ce, comme le stipulent les règlements généraux de la Fifa. Et puis, l'équipe a expressément besoin de moyens financiers adéquats pour effectuer des stages et des mises au vert, en prévision de la nouvelle saison qui pointe à l'horizon. Abdennadher ne peut plus, selon le porte-parole officiel du club, Abdelhamid Amira, donner beaucoup plus qu'il en a fait à la trésorerie, en lui accordant de son propre compte quelque 6.300.000 dinars... Et puis, son état de santé ne peut plus lui permettre de supporter les aléas de la gestion d'un club de la dimension du CSS. Quelle pourrait être alors la solution pour sortir du gouffre dans lequel le club s'est enlisé?