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«Le titre est le fruit de la continuité et de la concertation au niveau de la gestion du club» Interview: Le président d'honneur du CSS, Moncef Sellami, parle du sacre
Le huitième titre remporté haut la main par le Club Sfaxien est le fruit d'une gestion méthodique et efficace accomplie par Lotfi Abdennadher et son équipe. Mais, pour donner à César ce qui lui appartient, il y a lieu de mettre en exergue le colossal travail entrepris par le précédent bureau directeur et son président Moncef Sellami. Se distinguant par son esprit cartésien, cette personne s'est totalement investie durant ses deux mandats à restructurer le club pour lui conférer les assises d'une véritable entreprise où le tâtonnement, l'improvisation et la gestion du jour au jour ont cédé la place à la programmation sur le court, le moyen et long termes, la rigueur et l'efficacité aussi bien dans la gestion administrative et financière qu'en matière de choix du cadre technique et de recrutement. Aussi et au moment où tout Sfax, dans un état de liesse générale fête ses héros, nous avons eu une pensée pour cet homme qui a tant donné à ses couleurs et qui continue de se vouer corps et âme à son club de toujours. Personnage très discret, il a, néanmoins, accepté avec sa disponibilité coutumière de nous accorder l'entretien suivant. Ecoutons-le : Le Temps : Comment avez-vous ressenti le gain de ce 8ème titre ? - M.Sellami : Je suis à l'image de tous les supporters « Noir et Blanc » comblé par ce sacre. Ce fut, pour moi, en effet, une joie énorme de voir tant d'efforts consentis durant des années, justement, récompensés. Un titre ne se gagne pas du jour au lendemain. Il nécessite un travail de longue haleine. L'actuel bureau de Lotfi Abdennadher a géré le club de main de maître en confortant les acquis et autres réalisations accomplis par les précédents comités directeur. Au CSS, nous prônons la continuité. Moi-même j'ai poursuivi et consolidé les réalisations qu'avaient entreprises Salah Zahaf et ses collègues du bureau directeur (championnat de Tunisie, Coupe de la CAF, champion's league arabe, entre bien d'autres sacres). A son tour, le bureau de Lotfi Abdennadher a pris le témoin pour consolider les acquis durant mes mandats (12 titres en 2010). Il n'y a pas donc de cassure mais une constante et régulière continuité dans la gestion du club. « Nous travaillons en étroite concertation » En tant que président d'honneur du CSS, peut-on savoir votre avis sur certains choix ayant trait à la marche du club ? Nous travaillons dans une totale concertation. A cet égard, je dois souligner que Lotfi Abdennadher est un personnage qui privilégie la cohésion, la concorde et l'union. Aussi, n'hésite-t-il pas à nous faire participer dans certaines décisions importantes. A titre d'exemple, il nous a consulté concernant le choix de l'entraîneur Krol. Et je reconnais que Abdennadher a réussi à faire le bon choix en faisant venir Ruud Krol tout comme il a vu juste au niveau des recrutements des joueurs. «Un public en or» L'apport du public dans le sacre ? Absolument considérable. Le public du CSS est tout simplement un public en or, qui a été constamment derrière son équipe la soutenant sans discontinuer. En plus de son apport moral, notre public a été remarquable de sportivité. En dépit de l'importance de l'enjeu le public sfaxien fut respectueux de la déontologie et de l'éthique sportive. Même quand le Club Africain a mené jusqu'à la dernière minute de la mi-temps, il ne s'est jamais départi de sa correction exemplaire. Je demeure totalement convaincu que le public «Noir et Blanc» a contribué de manière notable au sacre des siens. « Le CSS est programmé pour récolter les sacres » Le CSS a remporté son 8ème titre après une longue période de sevrage s'étant étalée sur 8 ans. Certaines mauvaises langues « présagent » que le CSS devra de nouveau attendre longtemps avant de pouvoir renouer avec le sacre. Qu'en pensez-vous ? - Je répondrai que le CSS qui est doté, désormais, de structures modernes et bien articulées est habilité à se mêler sérieusement dans la chasse aux titres. Le club possède des dirigeants à tous les niveaux, compétents, clairvoyants et dominant parfaitement leur sujet. D'autre part, l'effectif que possède le CSS est des plus valables tant sur le plan qualitatif que quantitatif et il est appelé à être renforcé davantage. Le staff technique est de premier ordre. La compétence et le professionnalisme de Krol ne sont plus à prouver, sans oublier l'apport de son assistant Hamadi Daou. Autant de facteurs et d'arguments qui plaident pour un avenir radieux et prometteur. Déjà, nous travaillons pour réussir nos prochains challenges tant au niveau national que continental (Coupe de la CAF cette saison et la champion's league africaine, la saison prochaine). C'est dire que, au CSS, il n'y a pas lieu que nous dormions sur nos lauriers. «Krol est un homme respectueux de ses engagements» A propos de Krol nous apprenons qu'il a reçu plusieurs offres ayant émané de clubs de l'intérieur et de l'extérieur du pays. Qu'en est-il au juste ? Ruud Krol a signé un contrat de deux ans avec nous, expirant en juin 2014. C'est un homme de principe et de parole et il tient à respecter totalement ses engagements. «Trois lots de l'ancien complexe mis en vente incessamment» Le CSS continue, malheureusement, d'être confronté à d'endémiques difficultés financières avec des dettes difficilement, voir quasi-impossibles, à rembourser en se basant uniquement sur ses traditionnelles recettes. Le salut réside dans la vente du moins partielle de l'ancien complexe. Où en sont arrivées les choses à ce sujet ? - Effectivement, la trésorerie du club n'est pas reluisante et vu la conjoncture économique difficile que traverse le pays il ne faut pas espérer une amélioration notable de la situation financière du club. Par conséquent, le club a grand intérêt à vendre une partie de son ancien complexe pour renflouer ses finances. A cet égard, les choses avancent bien dans ce sens puisque dans un récent entretien avec Abdennadher, j'ai appris que trois lots pris sur l'ancien complexe sont prêts pour être mis en vente dans les meilleurs délais. Mais, au-delà, je le répète, le club a besoin de la sollicitude de tous ses enfants qui se comptent par dizaines de milliers. Le fardeau quand il est supporté par tous, ne peut être qu'allégé, en effet.