L'homme en forme de la sélection plaide humilité, vertu basique désormais, pour bien aborder le Malawi Vous venez de signer à Bordeaux. Une nouvelle aventure synonyme d'un palier supérieur... C'est sûr qu'en m'engageant aux Girondins de Bordeaux, j'ai atteint un palier supérieur dans ma carrière. C'est toujours bien de débarquer dans un grand club qui joue pour les titres. Maintenant, le plus dur commence. Signer à Bordeaux va m'aider à progresser et à franchir de nouvelles étapes. Il faut , cependant, gérer la pression,devenue plus pesante. Je suis très heureux d'être à Bordeaux. Quel en sera l'apport pour l'équipe nationale ? Quand vous avez à relever un nouveau challenge plus exigeant, ça ne peut que rejaillir sur vos qualités. Jouer à ce niveau de compétition va me permettre d'aider davantage la sélection. Cela en pleine collaboration avec mes équipiers qui, eux aussi, se sont beaucoup améliorés. Encore un match à pression avec la sélection. Cette fois, on n'a plus droit à l'erreur comme ce fut le cas devant le Botswana… Nous n'avons pas le choix. Nous sommes appelés à faire le plein à domicile. Après la première défaite concédée à El Menzah, nous n'avons plus droit à l'erreur. Nous avons rectifié le tir au Tchad en jouant un bon match et en marquant trois buts. Nous étions solides ce jour-là et avons montré que l'équipe a du cran. A nous de répondre présent à Radès pour nous faire pardonner auprès de notre public. "Meilleurs atouts que le Malawi " Comment expliquer que l'équipe de Tunisie ait fait le plus difficile au Tchad, bravant chaleur et conditions difficiles et perde à domicile face à un adversaire à la portée tel le Botswana? Déjà contre le Botswana, le contexte était différent puisque la plupart des joueurs n'étaient pas au même niveau de forme. Ceux qui évoluent en Europe ont repris les entraînements avec l'équipe nationale alors qu'ils sont déjà partis en vacances. Et puis, contre le Botswana, nous avons sous-estimé l'adversaire. Ce qui a fait la différence, en revanche, au Tchad, c'est que nous sommes allés avec beaucoup d'humilité en nous mettant à la tête que nous ne sommes pas la plus grande équipe. Nous avons pris en considération leur niveau de jeu aussi, en nous disant que tout le monde peut battre tout le monde. En tant que joueurs , nous agissons avec beaucoup de réalisme: l'équipe de Tunisie a perdu des places en Afrique, elle a du chemin à faire pour reprendre ses années de lustre. C'est alors à nous de prouver que nous sommes capables de faire de belles choses avec un nouveau staff technique et une nouvelle génération de joueurs. Dans quel état d'esprit allez-vous aborder cette rencontre? Sur le papier, l'équipe nationale a de meilleurs atouts que le Malawi. Mais ça ne veut rien dire. Il faut le prouver sur le terrain. Il n' y a pas de match gagné d'avance. Nous nous sommes mis dans nos têtes que tous les matches seront difficiles, à commencer par l'explication de demain. Nous aborderons le match de demain soir avec l'idée que nous ne sommes pas favoris, même si nous savons que nous sommes meilleurs que le Malawi. Comme je l'ai dit, c'est sur le terrain qu'il faut prouver notre supériorité. Il faut aborder ce match avec humilité. Ça nous a réussi au Tchad. D'ailleurs, il n' y a plus de matches faciles. Nous avons mal démarré les éliminatoires contre le Botswana avant de reprendre confiance grâce à la victoire ramenée du Tchad . Maintenant, les automatismes sont en train de prendre forme et de se développer. L'humilité et le mental c'est bien. Mais quels sont les autres arguments de la Tunisie face au Malawi? Notre principal argument sera d'évoluer sur notre vraie valeur et faire le jeu. Il faut s'attendre à ce que le Malawi fasse comme le Botswana, c'est-à-dire marquer un but et défendre à outrance. La meilleure manière de les contrecarrer, c'est d'abord de ne pas encaisser de buts. Il faut parvenir à poser notre jeu et maîtriser les débats. Si nous parvenons à marquer d'entrée, c'est sûr que ça va beaucoup nous aider. Mais ce qui va nous aider le plus, c'est sans doute le public que nous souhaitons voir nombreux.