Une approche jusque-là constante mais qui se veut, dans certaines des œuvres exposées, moins figurative, plus anarchiste, avec un penchant plus prononcé pour les non-contours, ou les contours fluides, pour les scènes déconstruites où l'on distingue subtilement les frontières entre les différents plans et où les couleurs sont moins contrastées. La Libairie Fahrenheit 451 expose, dans le cadre de sa programmation culturelle et artistique, les œuvres de l'artiste plasticien tunisien Hamda Dniden. Inaugurée le 20 janvier, l'exposition met au jour 28 peintures de petits formats où l'on reconnaît d'emblée la signature de ce peintre des femmes, via ses figures féminines rondes et robustes et la célébration picturale faite à son village natal Sidi Bou Saïd. Hamda Dniden est fils de ce village où il est né en 1944 et y a toujours vécu et travaillé. Ses couleurs, ses lumières, son ambiance, ses gens habitent ses œuvres et son art. Son propos pictural du village sacré occupe tout l'espace de la toile, comme c'est le cas dans son esprit et son affect. Un Sidi Bou Saïd qu'il s'est réapproprié, tout au long de son parcours, pour en livrer une re-présentation dans une narration figurative qui se rapproche de la nouvelle figuration ou de la figuration abstraite. On reconnaît dans cette exposition ses constantes à travers, surtout, ses portraits de femmes idoles, encore et toujours, rondes, puissantes et majestueuses dont il fluidifie parfois les traits pour accentuer et affirmer en retour la présence et l'aura. On reconnaît aussi sa palette lumineuse et polychrome, sa superposition des plans et des scènes, ses accumulations, parfois en all over, d'objets, d'éléments architectoniques et organiques, sorte d'agrégats compacts de personnages et autres figures et animaux. Une approche jusque-là constante mais qui se veut, dans certaines des œuvres exposées, plus abstraitisante, plus anarchiste, avec un penchant plus prononcé pour les non-contours, ou les contours fluides, pour les scènes déconstruites où l'on distingue subtilement les frontières entre les différents plans et où les couleurs sont moins contrastées. A voir et à vivre jusqu'au 20 février 2024.