Trois soirées avec des Dj tunisiens et internationaux, parmi les œuvres d'artistes visuels de 15 pays. Musique électronique et arts visuels de Tunisie et d'ailleurs, voilà ce que propose le festival Ephemere, dont la troisième édition se déroule, comme les deux précédentes, à Hammamet. Les 9, 10 et 11 août, deux scènes dédiées à la musique électronique, 10 installations artistiques et 12 artistes visuels sont au programme. En tout, 38 artistes venus de 15 pays et 5.000 personnes attendues chaque jour pour cet événement. «Cette année, le festival s'est ouvert à la région Mena», a annoncé son directeur, Ahmed Loubiri, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue jeudi dernier à Tunis. Des DJ comme Loco Dice, Dengue Dengue Dengue, Enzo Siragusa, le duo Dhamma, Bambounou, Fatima Al Qadiri, et le musicien Bachar Mar-Khalifé investiront les scènes principales et alternatives d'Ephemere. Une quinzaine d'artistes chaque soir, entre tunisiens, arabes et internationaux, avec des univers musicaux éclectiques, qui vont de l'électro-jazz à une fusion entre la cumbia amazonienne psychédélique des années 70 et des rythmes urbains frénétiques. La recherche et la découverte sont les maîtres mots de cette édition, avec des artistes qui se produisent pour la première fois en Tunisie, des exclusivités et des collaborations entre DJ tunisiens, spécialement pour la scène alternative, tel annoncé par les organisateurs. Une équipe jeune, venue du monde de la musique et des arts visuels, qui œuvre pour une Tunisie qui encourage la création et l'innovation. Le lieu qui accueillera les trois soirées d'Ephemere, un club à Hammamet, a été repensé afin d'intégrer l'esprit du festival. C'est ce qu'a annoncé sa directrice artistique, Douja Mestiri. «Nous voulons donner plus d'importance aux arts visuels et nous avons lancé un appel à projet», a-t-elle expliqué pendant la conférence. Les artistes visuels viennent de différents pays et disciplines : de la scénographie avec la New-yorkaise Pao Lopez, du Vjing/mapping avec la Tunisienne VJLY et le collectif 12Gramz, un workshop participatif intitulé Sainte Marie du Zit workshop et proposé par Amin Hasni, une installation participative de Sarra Braham, un cellograff lumineux par Sim Vandart et une installation immersive par Amine Kchaou. Des œuvres qui portent la volonté de l'équipe du festival d'en faire un événement participatif où le public est impliqué et invité à une immersion dans les univers des artistes.