Les acquis de la femme rurale tunisienne sont nombreux et lui permettent de participer, pleinement, au processus de développement du pays. Il faut dire que les conditions de vie de cette catégorie de la société, représentant 35,5% de la population féminine, sont en amélioration continue. Dans une Tunisie qui s'est employée à diffuser la culture des droits de la femme à l'échelle la plus large, le programme présidentiel a tracé des objectifs spécifiques à cette catégorie de la société à savoir la mise en place d'un plan global pour l'amélioration de ses conditions, la généralisation et la mise à niveau des centres de la jeune fille rurale, afin de renforcer son insertion socioprofessionnelle. L'éducation de la fille rurale s'avère en cela une véritable arme pour l'accès au savoir et la lutte contre l'analphabétisme et l'ignorance, entraves majeures à l'épanouissement des compétences de cette importante frange de la société. L'attention particulière qui lui est accordé se traduit, concrètement, à travers la mise en place de programmes, plans et mécanismes élaborés pour lutter contre l'échec et l'abandon scolaire, encourager l'instruction des filles et réduire l'analphabétisme.Il faut dire que la garantie de la scolarisation des jeunes filles, dans ce milieu, reste toujours une problématique. En effet, malgré les efforts déployés par l'Etat pour assurer une égalité des chances dans l'accès à l'enseignement, cet objectif reste confronté à de nombreuses contraintes notamment la mentalité de la population dans le milieu rural qui a du mal à changer. Ainsi, pour promouvoir la scolarisation des filles rurales, l'Etat, via ses différentes structures, joue un rôle prépondérant pour sensibiliser les parents de la plus haute importance de la scolarisation de leurs filles. Car, il s'agit là d'un fléau qui confine ces dernières dans l'ignorance et qui participe également à retarder l'évolution, réduire le champ d'égalité des chances et à mettre en place une catégorie féminine passive. Ce qui constitue un handicap pour l'intégration de la femme rurale dans la société et la promotion de sa participation à l'oeuvre de développement. Partant, la mise en œuvre de mesures spécifiques pour protéger la fille rurale contre l'abandon scolaire précoce et le retour à l'analphabétisme commence par l'application efficiente de la loi sur l'enseignement obligatoire.Rappelons, en outre, que la stratégie nationale de promotion de la femme rurale arbore parmi ses principaux axes celui relatif au développement des ressources humaines dans ce milieu. Ce dernier suppose l'augmentation du rendement des écoles rurales, la multiplication des opportunités de formation pour la fille rurale et la diversification du champs de cette formation ainsi que la réhabilitation des structures intervenant à ce niveau. Soulignons aussi que l'extension du réseau scolaire dans les zones rurales durant les dernières années, accompagnée par l'amélioration de la qualité de l'enseignement dans les établissements primaires, s'est traduite par une meilleure «rétention» des filles. Cependant, l'éducation de la fille rurale demeure un dossier d'actualité. Selon le ministère des Affaires de la femme,de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, les informations relatives à ce dossier seront bientôt disponibles. Pas de données disponibles pour le moment. Suite au Conseil minisériel qui s'est tenu le 11 août dernier et qui a été consacré, entre autres, à l'examen de la concrétisation du programme présidentiel dans son volet relatif à la promotion de la situation de la femme rurale, des mesures seront développées dans les jours qui suivent et des actions de sensibilisation seront menées au niveau de la commission nationale chargée du suivi et de la coordination de ce dossier, et ce, à la rentrée scolaire. Le ministère, les institutions, organisations et associations concernées ont donc une mission cruciale car il ne faut pas perdre de vue que l'amélioration de la scolarisation des filles dans le monde rural est l'affaire de tous.