Les «Cigognes» vivent une phase précompétitive morose. Le nombre imposant de recrues ne peut éluder le déficit de qualité L'été a été rude pour l'Olympique de Béja. Pour son retour en Ligue 1, le club nordiste doit composer avec une donnée essentielle, les caisses vides et la totale indifférence des mécènes et des autorités. Conséquence : les recrues ont tardé à affluer; elles ne sont d'ailleurs pas ce qu'on peut appeler de gros calibres, tant s'en faut ! Pas besoin du reste d'être devin pour comprendre que le nombre plutôt imposant de joueurs qui ont débarqué durant ce mercato au stade Kemiti de Béja ne peut éluder la qualité tout juste moyenne et le peu d'expérience. Il s'agit, en effet, dans une large mesure de jeunes joueurs immatures venant tout droit de la catégorie Elites des grosses cylindrées CA, EST, ESS, quasi systématiquement sous forme de prêt. Quel plus peuvent-ils apporter à un OB déjà orphelin de son homme à tout faire, Nabil Missaoui, mais qui n'est pas le seul partant ? Le meilleur buteur de la Ligue 2 la saison précédente a été imité par Khalil Jelassi, lui aussi signataire au Stade Tunisien, Houcine Riahi et Hédi Khalfa (Union Sportive de Tataouine). Que de prêts ! Dans une longue liste d'arrivées, on a vraiment peine à trouver trace d'un gros calibre. Certes, l'enthousiasme de tous ces blancs-becs peut faire des miracles, comme on dit, mais il n'en reste pas moins que pour son retour parmi l'élite, le club nordiste a aussi — et surtout — besoin de joueurs prêts, capables d'apporter leur métier et leur connaissance de la stressante lutte pour le maintien. La dernière recrue s'appelle Ghazi Naïri, un milieu de terrain de 28 ans qui débarque tout droit du championnat ukrainien où il défendait les couleurs de Tavria. Il a signé pour trois ans. Ailleurs, un jeune attaquant gambien, Raymond Mendy, a été prêté par le Club Sfaxien. Le keeper de l'Espérance de Tunis, Hamza Ben Cherifia, s'est engagé pour deux ans, alors que ses anciens coéquipiers au club de Bab Souika, Salem Jaziri, Amine Ben Hmida, Hédi Jelassi et Nidhal Ben Salem arrivent en prêt d'un an. Le Club Africain n'est pas en reste. Il a prêté au néo-promu Rached Arfaoui, Nasser Jelidi, Mohamed Ali Ben Salem et Seïf Mejri. Tout comme l'Etoile du Sahel qui a conclu un prêt de douze mois de ses joueurs Ameur Omrani et Moez Jammali. Trois jeunes ont signé pour cinq ans : Raouf Moussa, Montacer Jawad et Yassine Chamakh. Enfin, Mohamed Bejaoui et Hatem Aït Lachgar se sont engagés pour deux saisons. «Personne ne nous a aidés» «Compte tenu de nos difficultés financières, nous ne pouvons pas recruter une bonne dizaine de joueurs de haut niveau, déplore l'entraîneur Lotfi Sebti. Actuellement, nous comptons dans les trois lignes de jeunes joueurs. Personne ne nous a aidés malgré l'accession. Il y a beaucoup de critiques. Le premier à en pâtir, ce sont les acteurs, c'est-à-dire les joueurs et le staff technique. Nous avons besoin de soutien pour mettre sur pied un ensemble capable de jouer toutes ses chances en Ligue 1», conclut le technicien des «Cigognes».