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Arrêt sur image, arrêt sur l'Histoire
Anniversaire de l'Union nationale de la femme tunisienne
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 08 - 2016

Pour marquer sa 60e année d'existence, l'Unft a choisi de retracer son parcours à travers la mémoire des photos
L'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) a inauguré, avant-hier, au siège des Archives nationales, une exposition documentaire et photographique illustrant le parcours du militantisme féminin et le rôle de la femme tunisienne dans la lutte pour l'Indépendance et pour la construction de l'Etat moderne. Cette exposition s'inscrit dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire et de l'Unft et du CSP, ainsi que dans le cadre des festivités relatives à la célébration de la fête nationale de la femme. Elle se poursuit jusqu'à aujourd'hui 6 août 2016.
C'est en suivant les pas et les commentaires de M. Abdel Jalil Abderabbou, historien, ainsi que ceux de Mme Radhia Jerbi, présidente de l'Unft, que les photographies en noir et blanc, animées par des silhouettes d'une époque révolue, ont repris vie et ont raconté l'Histoire.
Le protocole de l'Indépendance, signé le 20 mars 1956, s'affiche magistralement, surmonté du drapeau tunisien. «Ils ont voulu mettre en doute ce protocole et, par conséquent, l'Indépendance de notre pays. Mais le document est insoupçonnable. Il est clair et certain», souligne l'historien.
L'étendard et le flambeau
La genèse de l'Unft remonte, officiellement, à 1958 : une date qui marque l'organisation du premier congrès de l'Union nationale féminine en Tunisie. «Toutefois, un congrès préliminaire avait été organisé bien avant l'Indépendance, soit en 1955, et fut tenu à la Maison de l'Ugtt», rectifie Mme Jerbi. La responsable commente la photo qui représente l'emblème de l'Unft : une femme tenant à la fois l'étendard national et le flambeau. Un emblème qui en dit long sur le rôle de la femme dans la lutte pour l'Indépendance et pour la construction d'un pays autonome, libre et où il fait bon de vivre. Et pour preuve, l'Union organisa en 1966, au Kef, un congrès ayant pour slogan : «Eradiquer les ennemis de la révolution et du peuple». Manifestement, nos aïeules scandèrent des slogans qui traduisaient leur détermination et leur courage.
Mme Jerbi saisit l'occasion pour rendre hommage à la première présidente de l'Unft, la militante féministe Aïcha Bellagha. Elles ont toujours répondu « présente !». Une autre photo qui ne laisse pas la présidente indifférente. Il s'agit de l'immortalisation d'un moment fort de l'Histoire du militantisme tunisien. Le décès du leader Hédi Chaker poussa les femmes tunisiennes à délaisser les us et coutumes rétrogrades et sexistes pour se rendre, endeuillées, aux funérailles, toutes de sefsari vêtues. Ce fut en 1953.
«Cette photo prouve que les femmes tunisiennes n'ont pas hésité à assister aux enterrements des personnalités de grande influence. Elles ont été réprimandées lors de leur assistance aux funérailles de feu Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi», fait-elle remarquer. Mues par leur sens patriotique, rebelles jusqu'à la moelle, elles manifestèrent en 1952 pour exiger l'indépendance et la liberté. Elles entrèrent en grève de la faim, en 1950, en guise de protestation contre l'exil du leader Bourguiba.
Les femmes membres de l'Unft avaient même vendu leurs bijoux pour participer à la création du premier noyau militaire tunisien. Oui, à la modernisation ! Après l'indépendance, la femme tunisienne s'est montrée partante pour une nouvelle vie, pour un avenir meilleur. Le planning familial l'avait aidée à mettre le pied à l'étrier de la vie moderne.
En 1972, fut organisée la première conférence sur la femme rurale. Les regards se tournent vers une photo montrant une salle de classe de jeunes filles vêtues d'uniformes. «Ces femmes-là ont fait partie d'une génération non frustrée, car appartenant toutes à la classe moyenne. Même les plus pauvres réussissaient à cacher leur condition modeste derrière un uniforme qui les rendait toutes, égales», renchérit la présidente de l'Unft.
Une autre photo suscite l'admiration de l'assistance, celle d'une institutrice apprenant à une femme modeste la technique du calcul. Le programme de lutte contre l'analphabétisme a démarré, rappelons-le, en 1956.
Autant de photographies, autant d'étapes historiques qui ont marqué le militantisme de la femme tunisienne et son aspiration à des conditions meilleures, car plus équitables. La femme tunisienne bénéficie, certes, d'un ensemble d'acquis inégalés dans le monde arabe. Mais son ambition, sa détermination et son mérite la poussent à aller de l'avant et à relever d'autres défis, car il y va de l'avenir des petites filles, des filles et des femmes des futures générations...


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