Des recommandations du congrès appellent à la levée des réserves au sujet de la Cedaw Une nouvelle direction de l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) a été élue au terme du congrès extraordinaire de l'organisation qui a démarré dimanche à Sousse. Le nouveau bureau exécutif regroupe 20 membres à savoir: Radhia Jerbi, Bochra Mosbahi, Salha Daoud, Moufida Belguith, Wissal Jeidi, Raoudha Zayedi, Raoudha Becheikh, Hala Gana, Noura Bouzidi, Hedia Bouzakoura, Ines Ben Nasr, Rafiaa Hsairi, Monia Bou Sarsar, Radhia Jemaii, Moufida Bouzouita, Nerjess Hamdi, Nejoua Besbes, Hayet Gassa, Dorsaf Zangar et Leila Ghrairi. Les membres du bureau exécutif ont désigné Mme Radhia Jerbi à la présidence de l'organisation et choisi Mmes Ines Ben Nasr, Moufida Bouzouita et Bochra Mosbahi respectivement vice-présidente, secrétaire générale et trésorière de l'organisation. Les autres responsabilités au sein de l'Unft seront fixées ultérieurement. Une série de recommandations ont été émises du congrès placé sous le signe « Egalité, indépendance et démocratie», dont, notamment, la consolidation des acquis de la femme contenus dans le code du statut personnel. Les participantes se sont prononcées en faveur de la levée des réserves à la convention internationale d'élimination de toutes les formes de violence à l'égard des femmes (Cedaw). Les congressistes ont proposé de changer l'appellation de l'organisation et d'ouvrir les dossiers de corruption. Elles ont, également, appelé à hâter la tenue des congrès régionaux et locaux. De leur côté, les membres du bureau exécutif ont exprimé l'engagement à déclarer tous leurs biens avant de prendre leurs fonctions. Le congrès extraordinaire de l'Unft a démarré sur fond de protestations d'un groupe de femmes, qui se sont rassemblées devant l'hôtel où se tenaient les travaux, pour dénoncer leur exclusion de participer à cet événement. Dans son mot d'ouverture, Mme Jerbi a tenu à préciser que seules les membres de l'Unft ayant des cartes d'adhésion au titre de 2012 sont autorisées à participer au congrès. Elle a également expliqué que pour les candidates, des critères ont été retenus, comme l'indépendance de toute appartenance politique et la non implication dans des dossiers de corruption, en plus de la condition de ne pas avoir assumé de responsabilité au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique dissous.