L'équipe de Tunisie est devant l'obligation de rebondir après sa piètre prestation face au Danemark. La course pour la qualification aux quarts de finale de la compétition olympique pourrait connaître un premier tournant dès ce matin. En effet, la troisième journée sera dominée par le choc Tunisie-Qatar. Les deux équipes seront placées devant l'interdiction de perdre. Mais c'est sans doute la nôtre qui n'aura pas le plus droit à l'erreur, risquant, en cas de défaite, de compromettre ses chances. Dans les rangs tunisiens, la machine grince et un malaise est perceptible. Le groupe n'arrive pas à gagner depuis deux rencontres, et il est temps de mettre fin à l'hémorragie avant qu'il ne soit trop tard. Les Tunisiens courent des risques certains. Pourtant, nous avons la certitude qu'ils possèdent les moyens de bloquer les Qataris, surtout cette rage de vaincre pour sauver leur peau. Wael Jallouz et consorts devront se serrer les coudes et repartir du bon pied. Ce n'est pas le moment de sombrer dans le doute puisque chaque point récolté vaudra son pesant d'or. L'espoir persiste. Rien que d'y penser, nous nous imaginons que nos handballeurs lutteront et iront au charbon pour sortir indemnes de cette confrontation arabe au sommet. Les Qataris, qui ont bien entamé la compétition, se sont inclinés d'une façon étonnante face à la France lors de la seconde journée par un écart de seize buts. Cela ne nous empêche pas de dire qu'ils restent un adversaire crédible et capable de rectifier le tir. Sa force réside essentiellement dans le bon comportement de son gardien et de ses deux défenseurs, et la rapidité dans les combinaisons d'attaque. Les débats promettent. Tunisiens et Qataris chercheront à combler leur retard au classement, ce qui va certainement leur donner des ailes ce matin. Un duel indécis et de haute intensité en perspective. Ils ont beaucoup à se faire pardonner Il faut s'attendre à un ensemble tunisien dans un grand jour pour nous faire oublier sa piêtre prestation face au Danemark, avant-hier soir. Contrairement à ce qu'on attendait. La méforme de certains joueurs titulaires comme M'gaëz, Hammed, Saëd, de ceux qui ont été incorporés en cours de jeu, à l'instar de Missaoui, Belhaj Youssef, Toumi et Maâref, les erreurs multipliées dans tous les compartiments et l'expulsion de Issam Tej tout juste une minute et 33 secondes après le début de la rencontre ont été toutes fatales compliquant la tâche tunisienne. Les Danois furent impériaux à la manœuvre pouvant compter sur deux ailes hors pair à l'image de Larcen et Kassper, difficiles à neutraliser. Agiles et percutants, ils n'ont pas laissé l'occasion aux nôtres de coller à la marque. 10-17 à la fin de la première période et 23-31 résultat final. Hafedh Zouabi, l'entraîneur national, admettait la logique des choses et promet à la fois un retour fracassant : «Notre entame de match relativement fragile nous a été trop préjudiciable. L'expulsion de Issam Tej a chambardé nos plans et pesé lourd sur le moral de ses coéquipiers. Nous savions que nous avions été défaillants dans une bonne partie du débat. L'adversaire avait plus de volonté et a bien préparé son coup, tout en étant plus frais et plus motivé. Le résultat est logique. Nous tirons les conclusions nécessaires. La rencontre face au Qatar qui force le respect est certainement l'occasion pour l'équipe de Tunisie de rebondir et d'évoluer sur sa vraie valeur. Nous ne lâchons pas prise et tenons bon pour la qualification».