Le chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, a affirmé hier que le prochain gouvernement sera annoncé dans les plus brefs délais. La question de fusion ou de séparation des ministères «est un choix qui doit être fait par le nouveau gouvernement si cela sert l'intérêt d'un secteur bien précis», a-t-il déclaré à Dar Dhiafa à Carthage où se poursuivent les concertations autour de la formation du nouveau gouvernement. Le gouvernement s'emploie à ce que les ministres exercent leurs fonctions pour traiter les problèmes en suspens et non pour fusionner ou séparer des ministères, une question qui demande réflexion, a soutenu Youssef Chahed. Le chef du gouvernement désigné a fait part de l'avancement des négociations après les rencontres qu'il a eues avec les représentants des partis politiques et des organisations nationales. Dans ce cadre, le secrétaire général d'Al Massar (Voie démocratique et sociale), Samir Taieb, a indiqué que le chef du gouvernement désigné a proposé à son parti de se joindre au gouvernement d'union nationale. Le parti est en train d'examiner la question qui sera tranchée à la fin de la semaine, a-t-il déclaré à l'agence TAP. Samir Taieb a également souligné «des points positifs dans le processus de formation du gouvernement» et «une volonté du chef du gouvernement désigné de faire front à la politique des quotas partisans et de s'opposer aux pressions pour la formation du nouveau cabinet». Al Massar continue ses concertations et examine la question de se joindre au nouveau gouvernement à la lumière de l'évolution de la situation, a-t-il dit. De son côté, le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, a indiqué que le chef du gouvernement désigné Youssef Chahed a proposé à son parti de se joindre au gouvernement d'union nationale. Dans une déclaration à la TAP à l'issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné, Maghzaoui a souligné que le parti est en train d'examiner la question qui sera tranchée à la fin de la semaine. Le mouvement Echaâb avait participé aux réunions préparatoires, tenues au début de juillet 2016 au palais de Carthage pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. Le 13 juillet dernier, le mouvement avait signé l'accord de Carthage. Un document qui définit les priorités du prochain gouvernement. Le député et assesseur du président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) chargé des Tunisiens à l'étranger, Hatem Ferjani, a dit, pour sa part, avoir décliné le poste de secrétaire d'Etat à la migration qui lui a été proposé par le chef du gouvernement désigné. «Je peux gérer plus efficacement ce dossier dans mon poste actuel», a-t-il lancé, à l'issue de son entretien, à Dar Edhiafa, avec Youssef Chahed. «La création d'un secrétariat d'Etat à la migration ne peut pas répondre aux attentes et aspirations des Tunisiens à l'étranger», a-t-il estimé, faisant remarquer que les députés vont donner leur avis à ce sujet lors de la prochaine plénière».