Plus de huit mille pèlerins seront accueillis dans trois hôtels, accompagnés par une délégations de 430 personnes dont 92 guides religieux Ayant démarré le 5 août, l'opération d'enregistrement des pèlerins tunisiens a été conclue avec une liste finale de quelque 8.300 pèlerins qui seront rassemblés dans deux endroits à La Mecque, à savoir "Ibrahim al Khalil" et "Ajyad", et seront hébergés dans trois hôtels seulement. Cette année, les pèlerins auront des tentes climatisées à Arafat et bénéficieront de la gratuité du petit déjeuner aux hôtels de La Mecque et de La Médina. Hier lors d'une conférence de presse, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Khalil, a affirmé que toutes les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement du pèlerinage. «Les conditions du pèlerinage pour les Tunisiens sont normales. Elles ne sont pas très excellentes mais elles ne sont pas tout de même misérables. Ils seront hébergés avec une moyenne de quatre à cinq personnes par chambre dans des endroits respectables avec de bonnes conditions d'hygiène», a-t-il expliqué. Les pèlerins qui vont accomplir les rituels du haj seront accompagnés par une délégation composée de 430 personnes dont 92 guides, des accompagnateurs et dont une délégation médicale qui devrait comprendre 75 médecins de différentes spécialités et cadres paramédicaux. Le nombre des membres de la délégation médicale semble être encore sujet de discorde. Le premier vol en direction des Lieux Saints aura lieu lundi 22 août des aéroports de Tunis-Carthage, Sfax et Monastir et parmi les pèlerins 83 sont issus de familles de martyrs ou de blessés de la Révolution. Le ministre a souligné que pour l'accompagnement médical de dix mille pèlerins, une délégation de quarante à cinquante cadres médicaux et paramédicaux est suffisante. «Il y avait une période où, pour des intérêts de copinage et autres, le nombre des membres de cette délégation médicale a été revu à la hausse pour atteindre 81 membres. Cette année, nous avons décidé d'éviter toutes les dépenses non justifiées et épargner l'argent public, d'autant plus que chaque pèlerin nous coûte dix mille dinars. La problématique de la délégation médicale consiste en le choix de ses membres de façons à ce qu'on ait l'efficacité nécessaire avec le minimum de médecins et de cadres paramédicaux», a expliqué Mohamed Khalil. Pas de haj blanc Relevant la question des opérations blanches de haj, le ministre, Mohamed Khalil, a infirmé que son département soit en relation avec ces opérations. «Le ministère n'a aucune relation avec ce qu'on appelle haj blanc. Le haj c'est le haj et il n'y en a pas de haj blanc», a lancé le ministre. Et d'ajouter que certaines associations et entreprises cherchent à gagner leur pain à travers ces opérations. «Certes, c'est de leur droit sauf que nous, en tant que ministère, nous ne faisons pas de show. Nous travaillons loin de toute forme de rentabilisation. Nous refusons qu'ils le fassent aux dépens des pèlerins», a souligné le ministre. Pour sa part, le président de l'une des associations qui sont habituées à lancer des opérations de haj blanc «Dhouyouf Arrahmene», Adel Nasfi, a affirmé que les opérations du haj blanc sont gratuites pour les pèlerins tunisiens et que son association faisait cette opération tout à fait réussie depuis des années avec la collaboration du ministère des Affaires religieuses. Aussi, il a indiqué que la décision du ministère de bloquer les opérations du haj blanc est un pas en arrière, tout en rappelant au ministre et au président-directeur général de la Société des services nationaux et des résidences la responsabilité de ce qui se passera lors du haj. C'est que d'après lui, les membres de la délégation accompagnant les pèlerins manquent d'expérience et qu'il y a tout un travail de sensibilisation auprès des pèlerins en matière de sécurité et autres problématiques telles que la torride chaleur aux Lieux Saints. Nasfi a aussi critiqué les préparatifs du ministère qu'il a jugés insuffisants ainsi que le choix des accompagnateurs. De même, il a souligné que la hausse de mille dinars des coûts du pèlerinage, pour atteindre 9 mille dinars, n'est pas justifiée. Nasfi a appelé, à cette occasion, à faire participer la société civile aux préparatifs et aux choix à faire pour améliorer les conditions de pèlerinage des Tunisiens.