Environ 1.000 ouvriers, cadres et fonctionnaires en grève depuis le 14 juillet La solution s'oriente actuellement vers la vente de la Stip à une société privée et l'application d'un plan de sauvetage tenant compte d'une restructuration financière et d'une bonne gestion Comment reprendre ses activités normales? Quelles sont les solutions qui s'imposent actuellement vu que la grève d'environ 1.000 ouvriers, cadres et fonctionnaires de la Société tunisienne d'industrie pneumatique (Stip) de M'saken qui a débuté le 14 juillet se poursuit jusqu'à ces jours-ci? Les causes de cette grève, selon Ridha Sassi, secrétaire général du syndicat de base de la Stip, reviennent surtout à l'arrêt de la production de cette société dès le mois d'avril 2016 , vu le manque de ressources financières de cette entreprise qui n'arrive plus à acquérir les matières premières pour la fabrication des pneus. La situation de de cette société — unique en son genre et qui constitue la seule entreprise de production de pneus en Tunisie et en Afrique du Nord — est assez critique. A rappeler que cette société a été créée le 21 juillet 1980 selon une convention établie entre les Etats tunisien et italien et le partenaire technique et technologique Pirelli. Elle nécessite actuellement des subventions de l'Etat pour pouvoir reprendre ses activités normales puisqu'elle a des dettes bancaires à rembourser qui s'élèvent à un total de 180 milliards. En fait, le déficit budgétaire a commencé en 2003 quand l'entreprise a entamé des travaux d'extension au coût de 100 milliards, acquis sous forme de crédits bancaires et ce afin d'améliorer l'industrie pneumatique selon la nouvelle technologie dite «All Steel». N'arrivant plus à rembourser ses dettes bancaires, la solution s'oriente aujourd'hui vers la vente de la Stip à une société privée. De plus, a-t-il poursuivi, un plan de sauvetage s'impose, il doit comporter plusieurs points dont surtout la restructuration financière qui doit tenir compte de la bonne gestion technique, commerciale et sociale, à savoir l'introduction d'une nouvelle technologie de production permettant le renforcement de la compétitivité de la production de pneus et d'une nouvelle stratégie commerciale visant la conquête d'autres marchés à l'échelle nationale et internationale et ce par l'ouverture de nouvelles filiales de vente de pneus, surtout dans les pays africains et arabes. Sans oublier la mise à niveau de l'organigramme ciblant les besoins du personnel selon la saturation de production de la société et ce afin de réduire le coût de production du pneu qui devient plus compétitif à l'échelle nationale et internationale.