Les élections auront lieu le 23 octobre prochain La course au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont la loi fut, alors, la plus controversée, passe à un rythme de croisière. A partir de demain, 2 septembre, l'on procédera au dépôt des candidatures auprès de l'Isie, soit à son siège social aux Berges du Lac à Tunis, soit dans ses instances régionales concernées. Il s'agit de celles de Kasserine, Sfax, Sidi Bouzid, Gabès, Le Kef, Gafsa, Bizerte, Médenine, Nabeul, Monastir et Sousse. Bref, le calendrier électoral est prêt : le scrutin aura lieu le 23 octobre prochain, dans 13 centres et 108 bureaux de vote. Le verdict des urnes, deux jours plus tard. Au fur et à mesure, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) veille au bon déroulement du processus. Elle n'a pas manqué d'en prendre soin dans les moindres détails. Lors d'un point de presse donné hier dans ses locaux aux Berges du Lac, banlieue nord de la capitale, son président, M. Chafik Sarsar, a révélé la liste préliminaire de 13.122 électeurs, répartis en 12 catégories professionnelles concourant pour siéger au CSM, avec ses trois compétences juridictionnelles (judiciaire, financière et administrative) qui le composent. Officiellement, cette liste est définitive, déclare-t-il. D'où il n'est plus possible d'y apporter aucune modification ou suppression touchant au nom ou à la catégorie d'électeur, dès lors que les délais impartis à cet effet ont, déjà, expiré. Toutefois, l'électeur concerné aura, d'ici le 3 octobre 2016, toute la latitude de pouvoir changer de centre de vote. Dans ce sesn, M. Sarsar a glissé une remarque de taille selon laquelle le bureau de vote de Kairouan sera fermé, tant qu'il n'y a que quatre magistrats judiciaires (3e catégorie) inscrits. «Cela étant, pour le respect du principe de la confidentialité du scrutin...», justifie-t-il. Pour cette raison, ces électeurs vont, de toute manière, rejoindre le centre de vote de Sousse (dans l'enceinte de la faculté de Droit). «Toute demande de changement reste possible...», s'est-il rétracté. A propos des candidatures Par ailleurs, l'ouverture des candidatures, prévue demain vendredi, se poursuivra jusqu'au 12 de ce mois, soit une dizaine de jours de suite. Intervalle du temps au cours duquel la réception des demandes continue non-stop, conformément à l'horaire administratif des instances régionales de l'Isie, soit de 8h30 à 17h30. Ce faisant, l'Isie, ajoute M. Sarsar, tient à mettre en place une application informatique de gestion des demandes des postulants au CSM. L'objectif consiste, d'après lui, à conférer à l'opération une certaine souplesse et précision. A ce point, une autre remarque dont il faut tenir compte : tout acte correctif ou mise au point devrait se faire, obligatoirement, auprès du bureau où la demande du concerné a été déposée. Idem, les candidats sont appelés à présenter leurs demandes à titre personnel ou par leurs représentants. D'ailleurs, un guide de bonne pratique a été mis à leur disposition. A noter, que toute demande qui ne répond pas aux conditions légales exigées (respect des délais, pièces jointes dûment remplies) est considérée comme rejetée. D'ici le 14 de ce mois, l'Isie publiera la liste définitive des candidats au Conseil supérieur de la magistrature, donnant, au bout de 48 heures, lieu aux recours émis contre la déclaration sur l'honneur propre aux sanctions disciplinaires. Dans un mois, la liste définitive des candidats sera ainsi fin prête, soit le 14 octobre 2016, date butoir de la réception des demandes d'accréditation de leurs représentants dont le dépôt aura commencé le 19 de ce mois. Celui qui voudrait se retirer de la course est appelé à le faire dans un délai maximum de 20 jours avant le jour du scrutin, soit le 3 du mois prochain. Les médias sollicités Question d'accréditation de la société civile, M. Sarsar a signalé l'admission, jusqu'ici, de 270 observateurs représentant quatre associations reconnues dans le domaine des élections, à savoir Mourakiboun avec 162 membres, la Ligue des électrices tunisiennes (20), l'Observatoire Chahed (76) et Jeunesse sans frontières (28). Deux autres dossiers sont encore à l'étude : coalition Ofiya avec 28 observateurs et Institut Farhat-Hached pour les recherches et la démocratie comptant 60 représentants. Qu'en est-il de l'accréditation des médias ? Aucun journaliste, indique-t-il, ne répond, jusque-là, à l'appel. Dans ce sens, le président de l'Isie a demandé aux médias de faire vite, avant qu'il ne soit trop tard. Et pour que l'instance ne soit mise sous pression, à cause des demandes de dernière minute.