Quelque 100 mille cahiers porteront en couverture le slogan du partenariat en guise de sensibilisation sur le droit à l'éducation. Les bénéfices des ventes alimenteront le budget de l'association S.O.S Villages d'enfants de Tunisie Initier le jeune public au droit de l'enfant à l'éducation, distribuer des cahiers aux enfants sans soutien familial ou en situation précaire et renforcer le budget de l'association SOS Villages d'enfants, tels sont les axes fondamentaux autour desquels s'articule le partenariat fraîchement signé entre ladite association et la société Les Cahiers Sélecta. Un partenariat qui a pour slogan « Je rêve de devenir, je construis mon avenir », lequel traduit le droit de tout enfant à l'intégration effective dans la société depuis la prime enfance jusqu'à l'âge adulte. Lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis, en vue d'annoncer ce partenariat, Mme Yosra Chaïbi, présidente de l'association SOS Villages d'enfants a rappelé que l'accès à l'éducation constitue un droit absolu et constitutionnel. Bien qu'il le soit, il reste inaccessible pour bon nombre d'enfants dont les situations sont difficiles. L'association, et en tant qu'organisation non gouvernementale engagée dans la protection des enfants sans soutien familial, s'implique dans la garantie infaillible du droit à l'éducation ainsi qu'au soutien des familles nécessiteuses dans la lutte contre l'abandon scolaire. Cet engagement motive d'autres parties, notamment la société civile et le secteur privé qui tentent, de leur côté, en collaboration avec l'association pour améliorer l'accès à l'éducation et offrir aux enfants démunis et sans soutien familial les chances d'un parcours scolaire réussi. Le secteur privé met la main à la pâte Prenant la parole, M. Moez Loukil, directeur général de la société Les Cahiers Sélecta, a avancé des chiffres qui informent le public sur le rôle de l'entreprise dans l'approvisionnement national en cahiers. L'entreprise produit, en effet, une moyenne de 16 mille tonnes par an dont 50% sont destinées à l'exportation. « Nous sommes spécialisés dans la production de la fourniture scolaire. Du coup, nous sommes foncièrement impliqués dans le secteur de l'éducation. Aussi, l'entreprise doit-elle assumer une responsabilité sociétale, qu'elle développe d'ailleurs à travers les partenariats, lesquels servent plusieurs causes, dont le droit à l'éducation, la promotion du principe de citoyenneté auprès du jeune public, la promotion de la vigilance sur Internet et la protection des enfants contre les contenus numériques nuisibles à leur développement », a-t-il expliqué. Pour lui, l'abandon scolaire représente un fléau qui exige la concordance des efforts de tous pour y faire face. Quel serait le devenir des 100 mille élèves qui quittent annuellement les bancs de l'école, soit le devenir d'un million d'élèves déscolarisés en dix ans ? Une question qui l'intrigue et qui incite l'entreprise à se mobiliser pour lutter contre ce phénomène. « Le partenariat que nous avons signé avec l'association S.O.S Villages d'enfants de Tunisie s'articule sur trois axes. Le premier consiste à sensibiliser les enfants sur leur droit à l'éducation et à un avenir meilleur. Quelque 100 mille cahiers porteront, en couverture, le slogan du partenariat. Les bénéfices des ventes desdits cahiers seront versés au profit de l'association. Nous allons, en outre, distribuer des cahiers à titre gratuit en faveur des élèves nécessiteux », a-t-il précisé. L'éducation : le maillon fort de la protection des enfants Mme Amira Jelassi, responsable de la communication à SOS Village d'enfants à Gammarth, a présenté, dans un bref exposé, les grandes lignes de la mission de l'association. L'association relève, en effet, de la Fédération internationale des villages d'enfants SOS, présente dans plus d'une trentaine de pays. En Tunisie, l'association dispose de quatre villages, soit un village à Gammarth, un autre à Siliana, un village à Mahrès et un village à Akouda. «Outre les maisons familiales conçues pour les enfants sans soutien familial, l'association s'applique à la réalisation d'un programme de renforcement de la famille, notamment celle précaire et ce, en vue de protéger les enfants vulnérables du risque de délinquance. Ainsi, nous veillons sur la création, en faveur de ces familles, des activités génératrices de revenus tout en les épaulant sur le plan financier », a-t-elle expliqué. L'éducation des enfants hébergés dans les villages S.O.S commence par les espaces de prime enfance. Les enfants hébergés dans les villages de Gammarth et de Siliana bénéficient de jardins d'enfants implantés dans cesdits villages. Ceux hébergés dans les villages de Mahrès et d'Akouda fréquentent des jardins d'enfants privés. Notons que, dans le cadre d'une convention de partenariat entre l'association et le ministère de la femme, de la famille et de l'enfance, le ministère s'engage à prendre en charge les enfants concernés par le programme du renforcement de la famille à Siliana.