Un atelier régional est prévu du 20 au 22 septembre au Centre international des technologies de l'environnement de Tunis «Penser environnement, c'est gagner !». Ce fut le défi qu'on a eu beau se targuer de relever, à l'aune de la mise à niveau environnementale, lancée, au terme du siècle dernier, dans un nouveau contexte conceptuel et institutionnel jusqu'ici inachevé. A l'époque, l'on avait, aussi, du mal à mieux comprendre l'enjeu réel de produire propre, comme porte d'accès aux marchés extérieurs. Et l'écolabel n'a été, au départ, qu'un atout tant productif que compétitif, conformément aux normes ISO 14001. Ceci étant, l'objectif du développement durable, tel que fixé, ne saura se concrétiser sans une préalable mise à niveau environnementale (MNE), au sens vrai du terme. Plus tard, au fil des mois et des ans, sa mise en œuvre intégrale au milieu industriel et des services ne semble guère de bonne facture. Car, au vu du faible nombre d'adhérents à ce mécanisme d'appui et d'accompagnement managérial en qualité environnementale, l'on peut déduire, sans ambages, qu'un tel projet n'a pas porté ses fruits. Joindre l'écologique à l'économique ne fit pas bon ménage. Question d'engagement ou mauvaise perception? Aujourd'hui, face à un nouvel ordre mondial intransigeant, l'entreprise s'est retrouvée entre le marteau de la qualité et l'enclume de l'exportation. Soit un passage obligé, si l'on veut gagner en compétitivité. Bien que timide et réticente, l'expérience tunisienne paraît, bon gré mal gré, un exemple dans son environnement africain. Le Citet (Centre international des technologies de l'environnement de Tunis), déjà initiateur en la matière, se pose ainsi en expert hautement qualifié. Dans ce sens, il tient à organiser, du 20 au 22 de ce mois, à son siège à Tunis, un atelier régional sur la mise à niveau environnementale. L'événement auquel prendront part neuf pays du continent noir, relevant de la francophonie, se veut une opportunité incontournable pour un partenariat Sud-Sud effectif et profitable. L'échange d'idées et d'informations à ce sujet requiert une connaissance assez poussée, d'outils et de stratégies. Puis l'identification des projets de coopération y afférents. Réflexion poussée sur la question En fait, 18 participants sélectionnés, répartis à raison de deux représentants par pays, auront à y mettre du sien. Ils sont venus du Sénégal, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et du Mali. L'ouverture marquée par l'allocution de la directrice générale du Citet sera rehaussée par la présence des ambassadeurs des pays participants accrédités en Tunisie. Et les travaux s'étaleront sur trois jours au cours desquels le débat se focalisera sur l'état des lieux propre à chaque pays et les moyens susceptibles de le revoir, dans un cadre institutionnel et réglementaire revisité. Cela dans la perspective de mettre en action les mécanismes d‘appui technique et financier. Et les bailleurs de fonds sont là pour interagir avec poids et mesure. Sur la base de cet échange, des groupes de travail s'organisent selon les secteurs prioritaires d'intervention, des thématiques s'y rapportant seront aussi débattus. Certes, il y aura de quoi animer les journées de réflexion sur le devenir africain en matière d'économie verte, toutes branches d'activités confondues. Textile, tourisme, agriculture, cuir et chaussures et bien d'autres secteurs, la labellisation demeure impérative. L'image de marque de l'entreprise se mesure, aujourd'hui, par la propreté de son milieu professionnel. La qualité de son produit en vaut la chandelle. Economie verte A la première séance, M. Chokri Mezguenni, responsable au ministère des Affaires locales et de l'Environnement, fera un exposé général sur la politique nationale de l'environnement et du développement durable. Tandis que Mme Imen Ben Soyah, du Citet, interviendra, par la même occasion, afin de donner l'exemple de l'expérience tunisienne en matière de MNE, avant de céder la parole aux hôtes pour faire un tour d'horizon des réalités et perspectives de leurs pays respectifs. Ainsi, leurs plans d'action, projets en cours et les objectifs qu'ils projettent d'atteindre à ce niveau ne manqueront pas à la longue liste d'intervenants prévus. A l'ordre du jour, d'autres questions qui puisent dans le sens de l'atelier, à savoir programmes d'assistance requise, système de gestion de l'environnement, production propre en Tunisie et retour d'expériences du projet y afférent, transfert des écotechnologies et promotion de la recherche et développement comme atout pour la MNE. Autrement, la transition vers l'économie verte et l'entrepreneuriat, dans l'esprit d'un vrai partenariat gagnant-gagnant. En fin du compte, le travail des ateliers va déboucher sur une série de recommandations qu'il faudrait prendre en considération. Place à l'exécution ! L'essentiel consiste à faire de la composante environnement un maillon important de la chaîne de production.