Cinemed est la voix des cinématographies émergentes du bassin méditerranéen, une tribune offerte à de nombreux cinéastes témoignant des bouleversements politiques et culturels de leurs pays. Le Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier — 21 au 29 octobre — a choisi cette année de donner la parole à la Tunisie, cinq ans après «la révolution du jasmin», mouvement précurseur et initiatique d'un soulèvement populaire dans le monde arabe. Depuis, le cinéma tunisien a vu naître de nouveaux talents. Ce cinéma, qui s'interroge sur l'avenir de la jeunesse méditerranéenne, rencontre le succès dans les festivals internationaux de Berlin ou de Venise et attire à nouveau le public tunisien dans les salles. Lors du 38e Cinemed, une dizaine de films, fictions, documentaires, courts-métrages seront programmés. Parmi eux, «Hedi» de Mohammed Ben Attia, Ours d'argent à la dernière Berlinale, sera projeté en avant-première. Une rencontre sera également organisée avec les invités tunisiens. Ils apporteront leurs témoignages sur les incidences de cette révolution, sur le choix des sujets abordés dans leurs films et les conditions de production actuelles en Tunisie. En présence des réalisateurs Mohammed Ben Attia, Leyla Bouzid, Raja Amari, Kaouther Ben Hania, Walid Mattar, Nejib Belkhadi, des producteurs Dorra Bouchoucha et Imed Marzouk, d'Azza Chaabouni en charge du secteur professionnel aux Journées cinématographiques de Carthage, qui fêtent cette année leurs 50 ans.