Les progrès des Cabistes sont évidents et la continuité commence à donner ses fruits... L'avènement de Abderrahman Saïdani à la tête du CAB a redonné goût à une équipe qui, il n'y a pas si longtemps, ne savait plus à quel saint se vouer. Le contraste était évident dimanche dernier au stade 15-octobre. On a vu une équipe cabiste volontaire à souhait et qui se dépensait sans compter sur l'aire de jeu. C'est que tout le monde est venu au club nordiste, responsables comme joueurs, avec un sang neuf pour servir l'intérêt général. Du moins en apparence. Contre l'OSB, on sentait les Cabistes décidés à remporter un deuxième succès, dans leurs cordes, il faut le reconnaître, au vu des forces en présence. Le mérite du staff technique est d'avoir su stabiliser quelque peu l'ossature de l'équipe, notamment après le départ de Hamza Mathlouthi et la non-participation de Slimène Kchok, deux défaillances conjuguées à l'absence du milieu défensif Bilel Saïdani, suspendu. En effet, le latéral droit, Elyès Dhakouani, s'est adapté à son nouveau rang, soutenu par ses camarades. Certes, il n'a pas encore l'étoffe de son prédécesseur, mais il est largement dans le bon chemin et demeure surtout perfectible. L'expérience s'acquiert avec la multiplication des matches. Sur le côté symétrique, Mehdi Ben Nécib est en train de s'accommoder de son poste avec, en outre, des montées incessantes et de longs centres sur mesure, créant le danger dans le camp adverse. Et ce fut le cas encore une fois contre l'OSB. Tous deux parlent d'une même voix: «Nous nous sommes rapidement intégrés dans le moule grâce au soutien permanent de nos coéquipiers et du staff technique qui ne cessent de nous encourager même dans les moments difficiles. Ce travail dans la bonne ambiance nous permet d'être sereins et de multiplier les efforts pour aller encore de l'avant». Ils ont, face à Sidi Bouzid, créé pas mal de fois le surnombre en phase offensive sur leurs couloirs respectifs. Et quand on dispose en attaque d'un joueur de la trempe de Youssofa et un autre aussi grand que Prince Ibéra, on ne peut qu'exploiter à bon escient leur travail, notamment dans les «airs» pour le second. Un coaching qui ne fait pas l'unanimité Malgré cette victoire facile et méritée du reste, le coaching effectué par le staff technique n'a pas fait l'unanimité dans les gradins. On pense notamment au remplacement de Ibéra par Darragi à un moment où le Congolais tenait en respect les défenseurs adverses. Sa sortie a soulagé, en quelque sorte, l'adversaire qui s'est rué de tout son poids dans le camp cabiste, créant ainsi à maintes reprises le danger devant un grand Kasraoui. Et de peur d'encaisser un but, synonyme d'égalisation, l'entraîneur Hidoussi a été acculé de remplacer un attaquant Salhi, par un défenseur axial, Kchok. Le risque pris était énorme ! Le coach Sofiène Hidoussi était heureux, certes, de la victoire, mais il reconnaît: «Je suis content, mais ma joie n'est pas totale. On pouvait gagner plus facilement mais, comme à Kairouan, on a manqué de concentration par moments, ce qui a permis à Sidi Bouzid de nous inquiéter. On tombe dans la facilité parfois et c'est un problème qu'il faut résoudre au plus vite». Darragi et... but ! La nouvelle recrue Oussama Darragi, incorporé en cours de jeu, a montré qu'il gardait de beaux restes. Il a donné des passes décisives (n'est-ce pas Salhi ?). Il a aidé ses camarades en défense, il a effectué des gestes techniques et a marqué le second but. Que demande le public ?