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De quelle coopération parle-t-on ?
Israël-Unesco
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 10 - 2016

Annonce fracassante, vendredi dernier, du gouvernement israélien : il rompt sa coopération avec l'Unesco suite à une décision du Conseil exécutif de cette dernière... Mais qu'en est-il au juste ?
On connaît tous la conduite pour le moins atypique du gouvernement israélien sur la scène internationale. A la différence de presque tous les gouvernements qui sont aux affaires, celui d'Israël considère ses obligations à l'égard du droit international comme quelque chose de très secondaire et, surtout, il tient à le faire savoir à tout un chacun. Il y a là comme une revanche sur le passé plus ou moins lointain du peuple juif qui s'invite de façon inopportune et fréquente dans les relations que le pays entretient avec les pays voisins et tiers... On a fini par s'y habituer, au point qu'on serait presque étonné si on venait nous annoncer qu'Israël a respecté scrupuleusement une décision émanant de la communauté internationale.
Enfin, ce jour n'est pas encore venu. Vendredi dernier, nous avons appris qu'Israël rompait sa coopération avec l'Unesco. La nouvelle a été relayée par les médias internationaux, avec les reproches adressés à l'organisation onusienne : une prétendue non-reconnaissance du lien historique «millénaire» entre le peuple juif et la ville de Jérusalem.
La vérité, c'est qu'il y a bien longtemps qu'Israël a rompu sa «coopération» avec l'Unesco. Le document incriminé par le gouvernement israélien énumère la longue liste des manquements de ce dernier à ses obligations en matière de respect des sites à caractère historique et culturel situé dans la partie palestinienne mais sous son contrôle en tant que «puissance occupante». Il ne s'agit donc pas de rompre mais simplement d'entériner ou d'officialiser une rupture.
Agressions constantes commises par des Israéliens contre des figures religieuses islamiques et des prêtres dans la partie orientale de la ville sainte, fréquentes interdictions d'accès de la mosquée Al-Aqsa aux musulmans, refus d'accorder aux experts de l'Unesco leur visa afin de s'acquitter de leur mission, dégâts causés sur des sites historiques comme la mosquée Al-Qibli, interdiction de rénover en ce qui concerne d'autres sites musulmans, obstruction par rapport à des projets de restauration hachémites liés à la mosquée Al-Aqsa, prise de décisions unilatérales au sujet de la Rampe des Maghrébins, de déplacement de vestiges, de création de nouvelles zones de prière juive, démolition illégale de vestiges des époques omeyyade, mamelouke et ottomane... Le document est une litanie d'agressions répétées contre tout ce qui relève de la mission de l'Unesco à Jérusalem-Est. A quelle coopération le gouvernement israélien entend-il donc mettre un terme : peut-il l'expliquer ?
D'autre part, ce document — dont Israël, par une lecture particulièrement sélective et, pour tout dire, myope —, ne retient qu'un supposé déni en ce qui concerne le lien entre le peuple juif et la ville sainte, ce document souligne bien, en son troisième point, «l'importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes». L'idée, par conséquent, d'y voir un «soutien immédiat au terrorisme islamiste», comme le prétend dans un tweet le ministre israélien de l'Education, montre bien que la rhétorique du gouvernement israélien a pris une tournure plutôt délirante qui vide sa position de toute consistance...
Pourtant, il est clair pour tout le monde que la gestion de l'espace sacré dans cette ville — dont, encore une fois, personne ne nie les liens avec le peuple juif —, sera le défi des décennies et des siècles à venir pour les communautés des trois religions monothéistes, qui auront chacune à faire montre d'intelligence et d'humilité... Quelle que soit la manière par laquelle les bonnes volontés dans les rangs des uns et des autres parviendront à ce but, une chose est sûre : le fait que l'actuelle «puissance occupante» pratique une politique de mépris à l'égard à la fois du patrimoine musulman et des institutions internationales chargées de le faire respecter, cela ne va certainement pas dans le sens souhaité. Et l'incident diplomatique auquel nous venons d'assister, s'il devait donner la preuve de quelque chose, ce n'est pas, comme le dit d'une façon risible M. Naftali Bennett, que la décision du Conseil exécutif de l'Unesco servirait de «soutien immédiat au terrorisme islamiste», mais bien que la partie israélienne ne parvient pas à se hisser à la mission historique qui est requise de tous, enfermée qu'elle est dans une logique essentiellement démagogique.


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