Sidi Bouzid ne décolle pas. On craint l'enlisement ! Où va l'OSB? C'est la principale question que l'on se pose au sein des supporters qui avaient tout prévu sauf cette entame de saison catastrophique et alarmante. Alors que lors des quatre premières journées du championnat de la saison écoulée, les Olympiens avaient 9 points au compteur (3 victoires consécutives après une défaite dans le match inaugural face au CSHL), ils sont encore à zéro point en 4 rencontres cette saison et zéro but marqué. Le tableau actuel est sombre. L'entraîneur Lassaâd Maâmar, qui n'a pas pour habitude de baisser les bras rapidement, a compris cette fois qu'il n'y avait rien à faire ou à espérer avec un effectif des plus modestes avec lequel il devait composer jusqu'à l'ouverture du mercato d'hiver. Et il s'est donc éclipsé sans réclamer ses arriérés de paiements. Son successeur Khaled Mouelhi, qui caressait l'espoir de pouvoir redresser la barre, s'est rendu compte lui aussi et dès son premier match à la tête de l'OSB devant l'USBG que la mission était plus difficile qu'il l'imaginait. «La réalité du terrain m'a convaincu que s'il y aurait redressement d'une situation assez compliquée, ce n'est pas, à coup sûr, pour demain ou à moyen terme, avoue-t-il. L'effectif est, en effet, très limité en qualité de joueurs et la préparation d'intersaison improvisée à la hâte et bâclée est insuffisante pour mettre sur pied un onze compétitif capable de tenir physiquement durant 90 minutes de jeu. Nous n'avons pas d'autre ambition pour la phase aller que de tenter de limiter les dégâts au maximum, en attendant de métamorphoser le groupe pour les matches retour». Qui est responsable de ce mauvais départ ? Le bureau directeur? L'entraîneur Lassaâd Maâmar ? Difficile de faire la part des choses, mais ce qui est sûr, c'est que la maladie de l'ex-président Abdelkader El Afi et tout récemment son décès ont montré l'incapacité des autres membres du comité directeur et son premier adjoint Jalel Biaoui à assurer convenablement l'intérim et à entreprendre les démarches nécessaires pour trouver une source de financement à la hauteur des objectifs tracés au départ. Lassaâd Maâmar n'a pratiquement rien à se reprocher, du fait du peu de moyens qui lui ont été donnés pour construire une équipe de premier plan, surtout que lui-même, doté d'un budget de recrutement beaucoup plus important la saison passée, a réussi à mettre sur pied une séduisante et surprenante formation qui a pris de court tout le monde et a raté de très peu la cinquième place du classement. L'entraîneur Khaled Mouelhi, qui n'a pris les commandes que récemment, doit entreprendre un travail de fond psychologique auprès de ses joueurs pour leur faire assimiler que le jeu collectif, la solidarité sur le terrain, la volonté de bien faire peuvent colmater l'absence d'individualités de valeur et de leaders dans le groupe capables d'arrêter l'hémorragie des mauvais résultats qui risquent de se transformer, s'il n'y a pas réaction rapide, en engrenage fatal.