Les chaînes de valeur, la vision économique d'un pays, ses choix, en termes de secteurs ou de filières prioritaires, son investissement dans l'innovation et dans le savoir vont être littéralement revus suite à la digitalisation, permettant ainsi une meilleure utilisation de la robotisation. L'Institut arabe des chefs d'entreprises (Iace) organise les 9 et 10 décembre, à Sousse, la 31e édition des Journées de l'entreprise ayant pour thème «la transformation digitale: mutation et opportunités» qui coïncide avec la tenue du quatrième Sommet international des business think thank. L'édition réunira plus de 100 chefs d'entreprise, des représentants de think thank, et d'éminentes personnalités du monde des affaires et de la politique. Cette nouvelle édition sera «l'occasion d'échanger les idées avec des pionniers de la transformation digitale, d'éminentes personnalités politiques et des représentants d'organismes internationaux, autour d'une problématique qui suscite autant d'intérêt que de fascination». La transformation digitale se veut une révolution dans la manière de concevoir les modèles économiques actuels et oriente les institutions privées et publiques sur la manière de conduire leurs activités, quel que soit le secteur. L'Iace précise que les dernières décennies ont vu les ruées des différentes économies vers l'encouragement à la création d'entreprises dans l'économie numérique ou dans les industries créatives, à développer l'écosystème adéquat pour assurer leur survie. «Nous sommes passés du modèle de start-up développant des applications ou du contenu à des start-up plus spécialisées dans le domaine du 3D». Selon la même source, l'économie numérique offre des opportunités importantes à des milliers d'entreprises de se créer et de se développer. De même, «la démocratisation de l'utilisation de l'Internet ainsi que la disponibilité de quantités importantes d'informations obligent les entreprises, les pouvoirs publics et même les politiques à subir une transformation dans la gestion de leurs relations avec leurs clients, leurs citoyens... Des secteurs entiers de l'économie vont subir une transformation profonde, des filières disparaîtront tandis que de nouvelles apparaîtront. La majorité des métiers est en train de subir cette transformation et plus de 60% des métiers de demain ne sont pas encore définis». Le deuxième jour des Journées de l'entreprise (10 décembre ) coïncidera avec le Sommet international des business think thank, portant sur le même thème «mais avec un focus régional». Car, «si la transformation digitale a un impact sur les économies et les entreprises à une échelle mondiale, c'est, néanmoins, la capacité des entreprises et des pays à absorber et à tenir compte de ces changements qui constitue une source d'avantages comparatifs». Les avantages comparatifs, les secteurs prioritaires, les coûts du facteur capital ou humain changeront avec cette transformation digitale. «Les chaînes de valeur, la vision économique d'un pays, ses choix, en termes de secteurs ou de filières prioritaires, son investissement dans l'innovation et dans le savoir vont être littéralement revus suite à la digitalisation, permettant ainsi une meilleure utilisation de la robotisation».