Toutes les formes de militantisme, aussi bien les grèves générales dans la fonction publique, les manifestations ou les sit-in, sont possibles en cas d'adoption du projet de loi de finances 2017 dans sa version actuelle, a indiqué Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Il a précisé dans une déclaration à la TAP, en marge d'un meeting tenu hier à l'URT de Kébili, que les choix irraisonnés du gouvernement adoptés pour renforcer le budget de l'Etat pour l'année 2017 mènent vers une confrontation que la situation dans le pays ne supporte pas. Cette rencontre, a-t-il précisé, s'inscrit dans le cadre des décisions du comité administratif de l'Ugtt pour assurer les préparatifs de tous les mouvements possibles permettant de préserver le droit des ouvriers aux augmentations salariales pour l'année 2017. Le gouvernement actuel est sous pressions externes, notamment celles pratiquées par le Fonds monétaire international (FMI), qui n'a pas le droit, a souligné Tahri, d'intervenir dans les politiques de l'Etat. Il a affirmé que ces augmentations et recrutements dans la fonction publique ont des dimensions sociales relatives à la situation actuelle dans le pays qui ne supporte pas davantage d'instabilité. Le dialogue est toujours ouvert, a assuré Tahri, rappelant que samedi une séance de travail a été tenue entre des représentants de l'Union et du gouvernement en présence des experts des deux parties, consacrée notamment à l'examen des propositions qui pourraient garantir une alimentation du budget de l'Etat. Parmi les priorités à adopter, a expliqué Tahri, figure notamment la lutte contre la corruption et la contrebande.