Elaborer une stratégie poussée pour optimiser la visibilité des produits en ligne et le référencement sur internet, tout en créant une synergie entre les diverses parties prenantes. Des experts en commerce électronique, des représentants de la société monétique tunisienne , de la poste, de la douane, du Cepex, de l'artisanat, du tourisme, de Tunisie place du marché (Tpn), des opérateurs économiques, des chefs d'entreprise industrielle et commerciale... ont pris part à la 2e édition du forum «e-export», ayant pour slogan : «L'export à l'ère digitale», organisé récemment par la Chambre du commerce et d'industrie du centre (Ccic) et placé sous l'égide du ministère de l'Industrie et du Commerce. Quatre axes principaux, à savoir «e-logistique» , «e-paiement», «e-tourisme» et «places de marchés virtuelles» ont été examinés dans le cadre de communications-débats données par des représentants de divers ministères, organismes et sociétés spécialisées dans le commerce électronique et l'export. Nécessité d'adoption d'une stratégie de visibilité des produits de l'entreprise en ligne pour l'exportation Au cours de son intervention portant sur la nécessité d'adoption d'une stratégie de visibilité des produits de l'entreprise en ligne pour l'exportation , Skander Haddar —P.-D.G. de Tunisie place du marché (Tpn)— a insisté sur la nécessité pour l'entreprise d'utiliser les Ntic (sites web, places de marché virtuelles...), et ce, pour accéder à de nouveaux marchés étrangers. Il a indiqué qu'actuellement, l'entreprise peut disposer d'une panoplie d'opportunités pour trouver de nouveaux clients à l'étranger à condition de mettre en ligne ses produits et ses services sur des plateformes virtuelles ou électroniques dites plateformes de mise en relation B2B. L'acheteur étranger —lors de sa démarche d'identification du fournisseur— utilise souvent les moteurs de recherche sur internet, à savoir : Google, Yahoo... et ce, pour trouver des produits dont il a besoin. D'où l'intérêt primordial d'élaborer une stratégie poussée pour optimiser la visibilité et le référencement sur internet. L'entreprise doit exposer ses produits sur les places de marché nationales sur la plateforme tunisienne ( www. made-in-tunisia.net) ou internationales sur les plateformes ( www. alibaba.com) ou (www. tradekey.com). Ces entreprises doivent également tirer profit des opportunités d'affaires offertes en ligne par les utilisateurs de ces plateformes dont l'accès est généralement offert gratuitement pour les acheteurs, et les sociétés qui souhaitent vendre leurs produits. Il a indiqué que la plateforme tunisienne (made in tunisia ) compte plus de 11.000 visiteurs/jour dont 50% sont des étrangers. Le rôle de la place de marché tunisienne virtuelle est de connecter les entreprises étrangères avec les fournisseurs et industriels tunisiens qui doivent s'abonner au portail (made-in-tunisia.net) selon des packs allant de 300 à 1.000 dinars/an. La logistique liée à l'e-commerce Au cours de son intervention portant sur «la logistique liée à l'e-commerce», Laurent Hanout —directeur d'une société tunisienne d'accompagnement des entreprises pour se lancer dans l'e commerce— a indiqué qu'il faut partir des exigences des consommateurs dans les pays ciblés tout en respectant leurs habitudes et qu'on peut réussir à vendre à l'étranger directement au consommateur final. Il a pris comme exemple la bouteille d'huile d'olive vendue à l'étranger de 12 à 15 euros soit de 30 à 40 dinars alors qu'elle vaut 7 ou 8 dinars en Tunisie. A partir de là , il faut organiser sa logistique pour que les coûts de transport et de préparation des commandes soient couverts par la marge supplémentaire selon différents modes opératoires via la poste ou via des opérateurs logistiques privés . Développement de l'e-commerce : Importance de la coordination entre les parties prenantes Khabbab Hadhri —directeur du développement du commerce électronique au ministère de l'Industrie et du Commerce—, a indiqué au cours de son intervention portant sur «l'importance de la coordination entre les diverses parties prenantes dans l'e-commerce», que les opérateurs privés et publics, travaillant dans le domaine de la logistique doivent améliorer leurs prestations vis-à-vis des services liés à l'e-commerce tout en garantissant de meilleurs délais de livraison avec un coût compétitif. Il a indiqué l'importance de réviser les textes juridiques et les formalités douanières en relation avec le commerce extérieur notamment ceux en relation avec l'exportation et tenant compte du développement technologique ainsi que de certaines activités naissantes comme la vente en consignation. Les opérateurs économiques, a-t-il poursuivi, sont invités à adhérer aux places de marché virtuelles internationales et à disposer d'une stratégie digitale internationale garantissant la visibilité de leurs produits et services sur la Toile mondiale internet. Il a indiqué qu'un noyau tunisien de conseillers dit «virtuel- market-place (vmp)» a été créé dès 2015 en collaboration avec l'international trade center (Itc), ayant pour objectif le conseil et l'orientation des entreprises exportatrices. Il a souligné également la concrétisation très prochainement de la convention établie entre la poste et le Cepex en avril 2016 permettant aux sociétés exportatrices —qui vendent en ligne— de bénéficier d'une réduction de 50% des frais d'expédition accordés par le fonds de promotion des exportations (Foprodex). Il a noté enfin qu'un comité rassemblant les diverses parties prenantes (ministères, Utica, Conect...) sera bientôt constitué pour trouver des solutions aux obstacles rencontrés par les opérateurs et les sociétés exportatrices dans le domaine du commerce électronique.