Une exposition temporaire sur la tolérance entre les religions, baptisée «Lieux saints partagés», se tiendra au musée national du Bardo pendant environ trois mois, du 19 novembre 2016 au 12 février 2017. Cette exposition est le fruit d'un partenariat tripartite entre l'Institut national du patrimoine (INP), le Musée national du Bardo et le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille (France). Selon le Mucem, il s'agit d'une «exposition phare» dédiée au partage, à la tolérance et au respect des identités religieuses, des questions des plus sensibles qui se posent au vivre-ensemble, notamment dans les deux rives de la Méditerranée. Les préparatifs pour cette exposition ont commencé depuis l'été 2015 entre les commissaires scientifiques du Mucem et leurs partenaires tunisiens représentés par le ministère des Affaires culturelles et l'INP. Placée sous l'égide du commissariat de l'Anthropologue Dionigi Albera, l'exposition qui s'est déjà déroulée au Mucem (avril-août 2015) sera axée sur les trois grandes religions monothéistes. Des chefs-d'œuvre tunisiens et des collections rares internationales seront visibles dont des œuvres appartenant à plusieurs périodes sous forme d'objets anthropologiques liés aux pratiques religieuses, telles que les sculptures, tableaux, objets et amulettes de pèlerinage. Lors de son passage à Tunis en avril dernier, le directeur du Mucem, Jean-François Chougnet, avait annoncé que des «collections du Mucem, quelques collections publiques françaises et italiennes ainsi que d'autres objets de Tunisie» seront exposés. Le responsable du musée marseillais avait estimé que l'idée de l'organisation de cette exposition en Tunisie «est de montrer que les lieux saints sont souvent des lieux de partage et de complémentarité».