Moncef Sellami a été désigné coordinateur général avec pour mission de conduire les préparatifs du congrès constitutif. Sauf que les amis de Hafedh Caïd Essebsi crient au hold-up L'instance nationale de sauvetage du mouvement Nida Tounès a annoncé, hier, la désignation du membre du bureau politique Moncef Sellami comme coordinateur général du processus de réforme et de sauvetage du parti. Selon Khemaïes K'sila, membre du bureau politique de Nida Tounès, Moncef Sellami aura pour mission de mener à terme les négociations et le processus d'unification du parti et d'aboutir à l'élaboration d'une feuille de route définitive à même de permettre l'organisation du premier congrès électif du mouvement. L'instance nationale de sauvetage du mouvement va organiser, le 10 décembre prochain, une conférence de presse pour annoncer les résultats des concertations et les décisions de l'instance, a-t-il indiqué lors d'une conférence nationale organisée, à Tunis, par l'instance avec les cadres nationaux et régionaux du parti. D'après le dirigeant au mouvement, Khaled Chouket, cette conférence a pour objectif d'aboutir à une feuille de route pour la préparation d'un congrès électif démocratique du parti et de déboucher sur la formation d'une véritable direction à la hauteur du poids politique du mouvement et capable de préserver l'équilibre du paysage politique. De son côté, le dirigeant au mouvement Boujomâa Remili a affirmé que la direction actuelle du parti, sous la présidence de Hafedh Caïd Essebsi, a suspendu ses activités à partir d'hier. On veut écarter Hafedh Mais comment ont réagi les membres de la direction alignés sur les thèses de Hafedh Caïd Essebsi? «C'est un hold-up à l'encontre des institutions du parti». Ainsi qualifie Mourad Dellech, chef de la commission juridique au sein de Nida Tounès, la décision relative à la désignation de Moncef Sellami en tant que coordinateur général du processus de réforme et de sauvetage du parti. Pour Dellech, «la réunion d'hier est illégale en l'absence des coordinateurs régionaux et des membres du groupe parlementaire. Elle constitue un reniement pur et simple des résultats auxquels a abouti le congrès de «la fidélité» tenu en janvier 2016 à Sousse». Il ajoute : «En réalité, ceux qui appellent à accélérer la tenue du congrès constitutif cherchent à écarter Hafedh Caïd Essebsi de son poste de directeur exécutif du parti. L'action menée par cette commission se proclamant en tant que commission de sauvetage vise à torpiller les efforts fournis par la commission indépendante présidée par Abdelhamid Larguech et formée en juin dernier». Pour conclure, il souligne que c'est à la majorité des membres de l'instance politique que revient le dernier mot à propos de l'avenir de Nida Tounès. «Le parti n'est pas uniquement Hafedh Caïd Essebsi. Il est représenté par les coordinateurs régionaux en Tunisie et à l'étranger et les membres du groupe parlementaire nidaïste et personne parmi eux n'a assisté à la réunion de la commission de sauvetage.