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Et vogue la galère !
Nouveau blocage du site de Petrofac
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 11 - 2016

A trop charger la barque, elle finit par couler. Et le banditisme social est en train d'acculer la société Petrofac à quitter l'île et à oublier la Tunisie.
C'est que pour faire pression sur les autorités, le blocage de la production de Petrofac est devenu, depuis la révolution, le meilleur moyen pour tous types de protestataires à Kerkennah. Même les élèves d'une école de Mellita y ont eu recours afin de se faire entendre. En colère à cause du non-remplacement d'un de leurs professeurs, ces petits ont été poussés par certains parents à barrer la route aux camions de Petrofac, en route vers Sfax puis Skhira, pour bloquer leur passage. Il a fallu l'intervention des autorités pour dégager la route devant ces camions remplis de condensat destiné à l'exportation.
Il n'empêche, on pensait que le feuilleton des revendications sans fin, des sit-in et du blocage du site de production de Petrofac à Kerkennah a pris fin avec la signature, en septembre 2016, d'un accord entre des représentants des sans-emploi, de la société civile, de l'Union de l'emploi, des marins-pêcheurs, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, et le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, ainsi qu'en présence des représentants des ministères de l'Energie, de l'Agriculture et de députés.
L'accord stipule notamment l'emploi de 260 chômeurs et leur intégration sur une période de trois ans, la création d'un centre de formation dans les activités pétrolières, la création d'une société de services et de développement en plus de la réalisation de projets de développement au sein de l'île.
Selon cet accord, il a été convenu également l'augmentation du montant accordé au Fonds de développement à Kerkennah à partir des recettes des sociétés pétrolières installées dans la région, de 2,1 millions de dinars à 5 millions de dinars, en plus de l'annulation des poursuites judiciaires lancées contre des jeunes, après l'intervention des forces sécuritaires pour lever le sit-in. L'accord prévoyait également l'augmentation du budget alloué au port de pêche de Sidi Youssef de 25 à 30 millions de dinars et la construction d'une station de dessalement de l'eau de mer. Le sit-in des diplômés de l'enseignement supérieur sans emploi à Kerkennah fut levé suite à cet accord. On n'espérait pas mieux. Que nenni ! Voilà que quelques énergumènes viennent de nouveau barrer la route aux camions de Petrofac chargés de condensat et perturber de nouveau le cycle de production de la société. La raison ? Ce nouveau blocage a démarré, jeudi dernier, lorsque les mêmes protestataires de la Société de l'environnement sont revenus sur scène et ont empêché les camions de la compagnie, remplis de condensat (liquide de gaz très inflammable), de quitter l'île de Kerkennah.
Les contestataires exigent que le gouvernorat de Sfax leur verse les salaires du mois d'octobre. Alors que du côté du gouvernorat, on a pris la décision de ne verser les salaires qu'à ceux ayant travaillé effectivement et prouvé leur présence au cours de ce mois sur les lieux du travail et dans les services où ils étaient affectés.
Ce qui n'était pas du goût de ceux qui n'ont pas, effectivement, travaillé et qui, par conséquent, ont vu leurs salaires gelés. Du coup, la crise a pris une nouvelle tournure avec les autorités par un nouveau blocage de Petrofac. Cette tactique de prendre en otage Petrofac a fini par lasser les responsables de la société dont le Conseil d'administration rappelle-t-on, réuni le 8 septembre 2016, a décidé d'arrêter ses activités à l'île de Kerkennah, suite aux protestations sociales répétées. Petrofac avait également adressé une correspondance au gouvernement dans laquelle elle affirmait avoir entamé les démarches pour quitter la Tunisie. Ce nouveau blocage vient au fait remettre au goût du jour l'éventualité d'un départ définitif et pour de bon. Une annonce dans ce sens la veille de la Conférence internationale sur l'investissement porterait un coup dur à l'événement et ferait fuir pas mal d'investisseurs potentiels. Il faut agir.
Repères
Installé en Tunisie depuis 2007, où elle exploite le champ gazier de Chergui, au large de Kerkennah, dont elle détient 45% en partenariat avec l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), actionnaire à hauteur de 55%, Petrofac s'est trouvée confrontée à de nombreux blocages au lendemain de la révolution qui ont entravé ses activités et lourdement affecté son chiffre d'affaires et celui de son partenaire, l'Etat tunisien.
Ce sont en moyenne 60 jours d'arrêt de production par an entre 2011 et 2016, à raison de 250.000 dollars (550.000 dinars) quotidiennement, soit au bas mot 90 millions de dollars (environ 200 millions de dinars) partis en fumée. En 2016, on a enregistré sept mois d'arrêt. Ces arrêts à répétition ont également poussé Petrofac à bloquer tous ses investissements en Tunisie, dont le forage des deux nouveaux puits «Chergui 9» et «Chergui 10», prévu en 2016 pour un coût global de 40 milliards.


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