Réuni ce mercredi à l'occasion de son Assemblée Générale Ordinaire, le Conseil d'Administration de l'Union Internationale de Banques (UIB) a dressé un bilan lucide de l'exercice écoulé. M. Kamel NEJI, Président du Conseil, a pris la parole pour rappeler les défis auxquels la banque a été confrontée, tout en traçant les grandes lignes d'une stratégie de transformation résolument tournée vers l'avenir. Dès l'ouverture de son allocution, M. Neji a reconnu que "les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, ni de celles du marché bancaire tunisien". Un constat qui ne cherche pas à noircir le tableau, mais plutôt à encourager une prise de conscience collective et constructive. Il a évoqué les causes-racines d'un tel ralentissement : un modèle économique encore peu diversifié, des mécanismes de gestion des risques trop contraignants, et des événements exceptionnels ayant perturbé l'activité de la banque en 2024. Cependant, cette évaluation rigoureuse n'a rien d'un aveu d'échec. Le Président du Conseil a insisté sur les fondements solides de l'UIB. "Sur les trois indicateurs clés – produit net bancaire, marge d'intérêt, et marge sur commission – l'UIB se classe respectivement en quatrième, troisième et deuxième place parmi les banques privées tunisiennes", a-t-il indiqué, tout en ajoutant que ces positions honorables confirment le potentiel de la banque à surmonter les turbulences actuelles et à se redéployer. Pour y parvenir, la banque mise sur plusieurs leviers : la poursuite de la transformation digitale, la simplification des processus, et surtout, la redynamisation de la relation client. M. Neji a souligné que ces axes sont cruciaux pour répondre aux attentes croissantes d'une clientèle en quête de proximité, d'agilité et d'innovation. Autre priorité mise en avant : le renforcement du pôle "banque d'entreprises", perçu comme un moteur essentiel de croissance et de stabilité. "Il est temps que cette activité stratégique retrouve toute sa place dans notre dispositif, à travers une capacité d'initiative renouvelée", a-t-il déclaré. Revenant sur le plan de transformation 2022–2025, le Président a reconnu que certaines promesses peinent encore à convaincre, mais a rappelé que l'UIB dispose d'un capital humain de qualité et de ressources techniques solides pour aller plus loin. "Il ne s'agit pas seulement de faire évoluer les pratiques, mais de faire différemment la banque, avec une vision plus ouverte, plus engagée, et moins conservatrice", a-t-il assuré. Finalement et non moins important, M. Neji a appél à une responsabilité collective et sincère, guidée par les valeurs du juste, de la tempérance et de la vérité. Il a exprimé l'espoir que l'Assemblée Générale de 2026 marquera un tournant plus positif, dans un contexte où, selon lui, "la Tunisie a besoin plus que jamais d'une UIB forte, stable et inspirante".