L'Union internationale de banques (UIB) a lancé, hier, « InnoLab » son laboratoire d'innovation, en présence de représentants de son principal partenaire, la banque française Société Générale et plusieurs personnalités du monde de la banque et des affaires. InnoLab Tunis se veut un espace collaboratif et de promotion de l'entrepreneuriat innovant. Selon Kamel Néji, président du Conseil d'administration de l'UIB, les transformations que connaît le secteur bancaire et financier, depuis plusieurs années, posent des défis majeurs. « Il y a un processus révolutionnaire en marche traduit par la banque en ligne, la FinTech, le déploiement de conseillers intelligents et autres, qui sont des signes d'une nouvelle ère pour les services bancaires. L'UIB a pris conscience de cette dynamique porteuse de croissance dans sa stratégie de l'économie de l'innovation, UIB 2025 », lance-t-il. « InnoLab » se propose, selon lui, de raffermir les capacités d'innovation et de promouvoir le gisement d'intelligence au sein des start-up. D'ailleurs, le plan stratégique digital 2018-2025 de l'UIB vise la réinvention des services bancaires de l'UIB, de consacrer la gouvernance transversale et la participation et de mettre à disposition une information performante de grande qualité. Différenciation Pour Mondher Ghazali, directeur général de l'UIB, l'objectif est de faire de l'UIB la banque relationnelle de référence, en adoptant une stratégie de différenciation au service des clients et de l'économie. « L'originalité de notre approche réside dans le fait de créer un espace de liberté, d'innovation et de collaboration, de se doter d'une organisation flexible, ouverte, en réseau et autogérée par la communauté des innovateurs et de se baser sur des approches simples promouvant l'agilité, le Proof of Concept et libérant les initiatives », indique-t-il. Ainsi, l'UIB vise à suivre les transformations digitales rapides en passant du mobile banking à la banque digitale et en réalisant une révolution des données dans le secteur bancaire et au-delà selon le modèle « The Data Company ». Il s'agit également de s'adapter aux nouveaux horizons technologiques de la finance, à savoir l'intelligence artificielle, le Blockchain, l'Internet des objets, la Virtual Reality et la Machine Learning. M. Ghazali indique qu'« InnoLab » sera un espace d'incubation qui fournira de l'expertise technique, commerciale et autres du conseil financier et une aide à la levée de fonds. Cet espace sera appuyé par les partenaires de l'UIB fournissant également des opportunités de coworking, des services d'expertise et un réseau de partenariats. Drivers de l'innovation De son côté, Elyes Jeribi, CEO de Smart Tunisia, a affirmé que l'innovation est devenue le moteur de la croissance économique, celle-ci s'appuie aujourd'hui sur le flux des données et non plus sur le flux des marchandises. « Nous sommes à l'ère des plateformes digitales. L'innovation est un enjeu de survie pour les entreprises ; l'entrepreneuriat est devenu un des drivers de l'innovation », précise-t-il. Il ajoute que les métiers de l'innovation et de gestion des flux des données sont en train de croître rapidement, indiquant qu'en Tunisie, 20 mille personnes travaillent dans le domaine du Big data et 5 mille autres dans la FinTech. L'entrepreneuriat innovant est, ainsi, devenu un mobilisateur de l'emploi. Dans le secteur de la banque, M. Jeribi indique qu'il faudrait faire preuve d'agilité et de réactivité. « Il faut être ouverts, placer le client avant tout, s'adapter à l'élargissement du métier de la banque et faire participer les collaborateurs qui sont un véritable atout pour la réussite de l'objectif innovation », estime-t-il.