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Fête du Travail du 1er mai – Entre acquis, renforcements sociaux et exigences du travail : Préserver les droits des travailleurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 05 - 2025

Municipalités et associations : Un travail en commun s'impose
L'équation qui réside dans la législation du travail en ce moment en Tunisie a trait à la nécessité de sauvegarder les intérêts des employés face aux exigences et impératifs des employeurs, ceci sans compromettre les enjeux sur le marché de l'emploi pour qu'il reste attrayant et opportun.
La Presse — Une fois par an, travailleurs et travailleuses de par le monde entier s'arrêtent l'espace d'une journée, pour célébrer leurs efforts à la croissance économique et la prospérité sociale, toute une année durant. Il est de notoriété publique que la journée de lutte pour le droit des travailleurs et travailleuses est un jour férié annuel célébrant les conquêtes des travailleurs et travailleuses, trouvant son origine dans les combats pour la journée de huit heures. Elle est synonyme de la journée internationale des travailleurs et travailleuses dans la plupart des pays dans le monde. Aujourd'hui, le monde du travail a radicalement changé, mais les objectifs sont restés les mêmes. Préserver les acquis sociaux et renforcer les droits des travailleurs en matière de revendications statutaires ou salariales. En Tunisie, le droit du travail a connu des avancées significatives en matière d'ajustements sociaux et de législation, notamment en ce qui concerne l'intégration des contrats à durée déterminée (CDD). Parmi les acquis sociaux et avancées législatives notables, il y a la réglementation stricte des CDD. Cette réforme ambitieuse du Code du travail, annoncée en mars 2025, vise à lutter contre la précarité en encadrant plus strictement le recours aux CDD. Désormais, l'utilisation des CDD sera limitée à des cas spécifiques tels que les emplois saisonniers, le remplacement temporaire d'un salarié absent et les augmentations exceptionnelles de la charge de travail. La réforme prévoit la transformation automatique de tous les CDD en contrats à durée indéterminée (CDI) une fois la nouvelle loi adoptée. Cette mesure devrait renforcer considérablement la sécurité de l'emploi pour les travailleurs. Mais ceci ne doit pas se faire en occultant la position de l'employeur qui devrait disposer de nouveaux avantages à l'embauche à son tour, notamment sur le plan fiscal, à condition qu'il fasse preuve de toute la transparence requise. Il y a en deuxième lieu, l'interdiction de la sous-traitance abusive qui s'est répandue comme une traînée de poudre ces dernières années au point de compromettre certains avantages sociaux accordés au travailleur acharné à la tâche. La nouvelle législation interdit strictement la sous-traitance des activités essentielles d'une entreprise, une pratique souvent source de précarité pour les employés. Les entreprises contrevenantes s'exposent à de lourdes sanctions financières et pénales en cas de récidive. Une réalité sous nos cieux qui a été mise au pilori par le législateur tunisien, mais qui ne doit pas léser l'employeur dans l'exercice de ses fonctions là encore.
Vers de nouveaux aménagements du travail
Il est prévu d'instaurer une période d'essai encadrée. La réforme introduit une période d'essai de six mois, renouvelable une seule fois, afin de permettre une meilleure évaluation des compétences et de l'adéquation du salarié avec le poste. Une rupture de contrat durant cette période nécessitera un préavis de 15 jours. Les droits des travailleurs à temps partiel seront renforcés. Les salariés à temps partiel bénéficieront d'un salaire minimum ne pouvant être inférieur aux deux tiers du SMIG. Ils auront également la possibilité de cumuler plusieurs emplois pour atteindre un revenu décent, tout en conservant une protection sociale minimale. La protection sociale sera étendue. Le régime tunisien de sécurité sociale offre une couverture dans divers domaines tels que la maladie-maternité, les pensions de vieillesse, d'invalidité et de survivants, les accidents du travail, les maladies professionnelles et le chômage. Les salariés involontairement privés d'emploi peuvent, sous conditions, maintenir certaines allocations familiales et bénéficier du droit aux soins à tarifs réduits pendant une période déterminée. Il y a également des dispositions plus exigibles et défendables sur les congés payés et qu'il a fallu mentionner noir sur blanc. Tout salarié a droit à un congé annuel payé à la charge de l'employeur, dont la durée varie en fonction de l'ancienneté et de l'âge. Des congés supplémentaires sont prévus pour des événements familiaux comme la naissance d'un enfant. La durée légale du travail est fixée à 48 heures par semaine maximum, avec des possibilités de réduction sans descendre en dessous de 40 heures. Des dispositions spécifiques existent pour le secteur agricole. La protection de la maternité a été approfondie. Les femmes enceintes bénéficient de droits spécifiques, notamment la possibilité de quitter leur emploi sans préavis et sans indemnité de rupture. Des congés de maternité et des protections sociales sont également prévus.
Intégration encadrée des CDD
Avant cette réforme de 2025, les CDD étaient déjà régis par le Code du travail tunisien, mais leur utilisation était moins encadrée, ce qui pouvait entraîner des situations de précarité. La nouvelle législation marque une avancée significative en limitant strictement les cas de recours aux CDD et en assurant une transition vers des contrats plus stables pour les travailleurs concernés. L'objectif principal est de favoriser la stabilité de l'emploi, de lutter contre la précarité et d'aligner la législation tunisienne sur les normes internationales en matière de droit du travail.
Petit retour historique, le 20 juillet 1889, la IIe Internationale socialiste décida de faire de chaque 1er mai une journée de grève et de manifestation pacifiste, avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures. La revendication étant satisfaite lors de l'entre-deux-guerres dans la plupart des pays européens industrialisés, cette journée devient alors, au XXe siècle une journée de lutte et de célébration des combats des salariés et du mouvement ouvrier. Une fête comme une autre en Tunisie, où on va célébrer dans la liesse et avec ferveur le retour de la force ouvrière, pour relever les nouveaux défis économiques et sociaux du pays.


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