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Skander Kasri (entraîneur de l'Avenir Sportif de Gabès) : «L'aspect financier freine les dirigeants» Dossier : A QUOI SERT LE MERCATO D'HIVER ET QUELS MOYENS Y INVESTIR ?
Pour le maître à bord de l'ASG, Skander Kasri, la santé financière de la majorité de nos clubs est l'un des obstacles qui empêchent les dirigeants de satisfaire aux exigences de leurs entraîneurs. «A mon avis, le mercato hivernal est indispensable. La plupart des clubs de la Ligue 1 cherchent, dans cette phase de va-et-vient, les meilleures solutions pour corriger les défaillances enregistrées pendant la première phase du championnat, plus particulièrement au niveau du compartiment offensif. Lors du mercato d'hiver, les présidents des clubs n'hésitent pas à débourser de l'argent dans le but de dénicher un ou quelques joueurs capables de donner un plus. Partout, la pression du public oblige les dirigeants de ne pas prendre des risques .Car, on pourrait justifier leur échec, plus tard, par leur refus de consentir des sacrifices financiers. Ce qui est encore plus curieux, c'est que l'offre n'a rien d'exceptionnel, mais cela n'a pas empêché certains clubs d'engager des joueurs moyens qui risquent de ne rien donner. A moins que le changement de cadre ne leur donne des ailes afin de mériter cette confiance. En Tunisie, il y a pas mal d'équipes qui s'orientent vers des recrutements ciblés afin de renforcer leurs effectifs pour remplacer les joueurs qui n'ont pas réussi à convaincre leurs entraîneurs, malgré leur masse salariale très élevée. Alors, chaque équipe pense avoir fait le bon choix. Le public est content, il y a du nouveau un peu partout, et les nouvelles recrues n'auront point droit à l'erreur. Car leur arrivée a coïncidé avec une longue trêve qui va faciliter leur intégration. Les grands clubs, toujours à la recherche de joueurs susceptibles de donner le plus, n'attendent pas, en général, l'ouverture du marché pour faire leurs emplettes. Ces tractations se font bien avant le mercato, et presque toujours en prévision de compétition au niveau continental. Il n'est donc pas étonnant de voir en cette fin d'année davantage d'opérations de prêts ou d'échanges que de ventes et d'achats. En ce qui concerne l'Avenir Sportif de Gabès, je suis actuellement dans l'obligation de préparer une liste de départs à l'intention de la direction du club qui contient quelques noms lesquels n'ont rien ajouté à l'effectif actuel. Suivant nos moyens financiers, on doit faire un ou deux très bons coups pour satisfaire nos besoins prioritaires. Pour être franc, le bilan actuel révèle que c'est bien la santé financière de la majorité de nos clubs qui freine le plus les dirigeants lorsqu'il s'agit de satisfaire aux exigences de leurs entraîneurs. Devant ce constat, celui de ne pouvoir s'offrir un ou plusieurs joueurs de valeur, on se rabat immanquablement sur des produits moins attrayants. Cela reste encore un énorme problème dont souffrent plusieurs équipes tunisiennes».