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Kiosque international
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 11 - 2016

Ces 638 fois où la CIA a voulu se débarrasser de Fidel Castro
C'est une des plus grandes ironies de l'histoire. Le jour de l'assassinat du président américain John Kennedy, le 22 novembre 1963, un responsable de la CIA confiait un stylo empoisonné à une « taupe » cubaine pour qu'il l'utilise contre Fidel Castro, alors l'ennemi juré des Etats-Unis. Pourtant, au même moment, un émissaire de Kennedy rencontrait le numéro un cubain pour tenter de trouver des moyens d'améliorer les relations entre la grande puissance et son petit voisin. Cette anecdote, révélée en 1975 par une commission du Sénat américain (la « Commission Church »), montre qu'après la prise de pouvoir par Castro et jusqu'en 1965, la CIA, la principale agence de renseignements américaine, a cherché à se débarrasser de lui en encourageant, voire en soutenant, des projets d'assassinat. Avant de songer à l'élimination physique, la CIA a d'abord tenté de le discréditer en s'attaquant à son image, durant les dernières années de la présidence de Dwight D. Eisenhower, de mars à août 1960. Avec des projets rocambolesques : il y a eu l'idée de disperser un produit chimique aux effets similaires à celui du LSD dans un studio de télévision où Castro devait enregistrer un discours, ou bien d'imprégner une de ses boîtes de cigare avec le même produit. (...) Certains ont même pensé à s'attaquer à sa barbe, telle Dalila coupant les cheveux à Samson. N'avait-il pas dit lors d'une interview avec une télévision américaine juste après son arrivée au pouvoir : « Ma barbe signifie plein de choses pour mon pays. » Un projet baptisé « La Barbe » fut lancé : il prévoyait de saupoudrer les chaussures du « comandante » avec un produit chimique dépilatoire... L'idée était de mener cette action lors d'un voyage à l'étranger, dans l'hôtel où le dirigeant cubain descendrait. On comptait sur le fait qu'il mettrait ses chaussures dans le couloir pour les faire cirer. Des tests furent menés sur des animaux, mais le projet fut abandonné, car Castro annula son déplacement. La commission Church a recensé au moins huit projets d'assassinat, avec le recours parfois à des membres de la pègre de Las Vegas et aux Cubains anticastristes exilés à Miami. En 1975, Fidel Castro remettait au sénateur George McGovern une liste de 24 tentatives d'assassinat à son encontre, accusant la CIA. Dans un documentaire de 2006, des anticastristes recensent jusqu'à 638 projets d'attentats... La plupart n'ont pas été mis à exécution, mais les moyens auxquels ses auteurs avaient pensé sont dignes des meilleurs romans d'espionnage : des plus classiques, comme des fusils très puissants, aux plus élaborés comme des pilules empoisonnées, le fameux stylo ou des armes bactériologiques... Début 1963, les services techniques de la CIA ont mené ainsi des tests pour contaminer une tenue de plongée, car Fidel Castro aimait pratiquer la plongée sous-marine. Les agents étudièrent même la possibilité de piéger un coquillage là où le dirigeant cubain aimait nager, mais aucun n'était assez grand pour abriter un explosif. Les renseignements américains avaient également un contact avec une « taupe » située au plus haut niveau du pouvoir cubain. Il lui fut remis un stylo empoisonné, puis on lui confia une cache d'armes, mais les relations furent rompues en 1965 pour des raisons de sécurité. On imagina également d'empoisonner les cigares préférés du dirigeant cubain. Ces projets furent menés, à l'occasion, en impliquant des membres de la mafia de Las Vegas et des anticastristes cubains exilés à Miami par l'intermédiaire d'un ancien membre de la CIA, Robert Maheu. (...) Les dirigeants de la CIA avaient-ils le soutien des présidents américains ? La commission n'a pas pu répondre à cette question. En tout cas, sous l'administration Eisenhower fut lancé le projet de renverser le régime cubain en envoyant des exilés cubains à Cuba. Le programme fut approuvé en mars 1959 par le président Eisenhower. Des camps d'entraînement furent mis en place au Guatemala. Peu après sa prise de fonctions, en février 1961, le président Kennedy approuva le projet. Le 17 avril 1961, 1 400 exilés cubains débarquaient dans la baie des cochons, sur la côte sud de Cuba. Mais ce fut un échec total. Peu après, les Etats-Unis lançaient l'Opération Mongoose (mangouste) pour tenter de déstabiliser le régime castriste. Après les révélations de la commission Church, qui condamna ce genre de pratiques, certains anticastristes n'abandonnèrent pas leur espoir de tuer leur principal ennemi. En vain. Lorsqu'il s'est rendu aux Etats-Unis en 1979 pour donner un discours devant l'ONU, dans l'avion, les journalistes lui demandèrent s'il portait un gilet pare-balles. Fidel Castro ouvrit sa chemise sur son torse nu et lança : « J'ai un gilet moral. » Fidel Castro est finalement mort de vieillesse vendredi 25 novembre, déjouant tous les pièges de ses ennemis. François Bougon (Le Monde)
Palestine: Fatah, le renouvellement, c'est maintenant?
Les salons chics et les lobbys d'hôtels de Ramallah les voient défiler depuis quelques jours déjà. Dans la fumée de cigarettes, on observe des petites réunions d'hommes – et de femmes –, arborant parfois un pin's aux couleurs du drapeau palestinien, et souvent, une belle moustache. Ils sont ainsi 1.400 délégués du Fatah à se retrouver pendant cinq jours à partir de mardi à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, pour discuter de l'avenir du parti et élire leur direction. Le Fatah, c'est le parti historique des Palestiniens. Le mouvement rassemblait des courants hétérogènes de la société palestinienne, mais aujourd'hui il ne parvient plus à faire la synthèse des diverses sensibilités. Il reste néanmoins incontournable. A l'international, il rayonne toujours, car il est le plus représenté au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), entité représentant les Palestiniens. A l'intérieur, s'il règne en maître sur la Cisjordanie, il a perdu la bande de Gaza, aux mains du Hamas. Il se construit contre cet autre mouvement comme défenseur des négociations et de la non-violence. (...) D'ailleurs, si on laisse traîner une oreille, on peut entendre parler lignes politiques: stratégie pour régler le conflit avec Israël ou crise de la démocratie dans les Territoires palestiniens. Le congrès tant attendu et repoussé à plusieurs reprises, le septième depuis la création du Fatah en 1959 (et le premier depuis 2009), ne manque pas de thèmes à aborder, ni de défis à relever. Des semaines avant ces conciliabules policés, les attaques pleuvaient déjà. «Ce n'est pas le Congrès du Fatah, mais celui d'une faction minoritaire», dénonce Dimitri Diliani, membre du conseil révolutionnaire du Fatah, qui n'est pas invité aux festivités. Il estime être mis à l'écart pour avoir critiqué le manque de transparence du mouvement et son goût pour le mélange des genres. Selon lui, l'organisation de ce congrès ne respecterait même pas le règlement intérieur du parti.
«Les dirigeants de cette réunion refusent les réformes et vont simplement diviser le mouvement et le marginaliser sur la scène politique», renchérit Najat Abu Bakr, députée palestinienne, récemment exclue du Fatah pour des raisons obscures. Elle, aussi, avait dénoncé la corruption du gouvernement. Tous les deux ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne reconnaîtraient aucune des décisions prises par l'assemblée. (...) Dans les rues palestiniennes, quand ce n'est pas le même son de cloche accusateur, c'est l'indifférence. Au cœur du mécontentement: une solide insatisfaction de la vie politique palestinienne en général, et du Fatah en particulier. Dirigeant à la fois l'Autorité palestinienne, l'Organisation de libération de la Palestine et le Fatah, Mahmoud Abbas est jugé responsable du marasme quotidien. En septembre, un sondage affirmait que 61% des Palestiniens souhaitaient la démission de celui qui, à 81 ans, cumule les casquettes. (...)
Le dernier point d'interrogation du congrès réside dans la succession de Mahmoud Abbas. S'il a déjà exclu les candidats qui ne lui plaisaient pas, le président va-t-il proposer un poulain? Jibril Rajoub, cadre du parti, ancien chef de la sécurité préventive en Cisjordanie, est l'un des hommes pressentis pour prendre sa suite. Le Congrès a exclu des opposants? «On ne pouvait pas inviter tout le monde», répond-il. Le Fatah mélange les genres et est corrompu? «De nombreuses réformes sont nécessaires et vont être mises en place». Le pouvoir déçoit et la situation empire? «Nous allons définir de nouvelles positions face au conflit». Il a déjà réponse à tout. Chloé Rouveyrolles (Libération)
Comment Trump a battu Clinton avec 2 millions de voix... en moins
C'est un chiffre qui va hanter les supporters d'Hillary Clinton. Alors que le dépouillement de l'élection présidentielle américaine est sur le point de s'achever, il apparaît que la candidate démocrate dépasse largement Donald Trump en termes de votes populaires. ABC News affirmait lundi que l'avance d'Hillary Clinton se montait à 1,5 million de voix. Et depuis, l'écart semble s'être creusé encore : selon les derniers chiffres publiés ce mercredi 23 novembre par le Cook Political Report, la démocrate battue aurait recueilli deux millions de voix de plus que son rival républicain !
Ces chiffres viennent enterrer définitivement la rumeur qui s'était propagée un temps sur les réseaux sociaux, laissant croire que Trump avait remporté le vote populaire. Cette clarification ne remet toutefois rien en cause : en raison de règles constitutionnelles particulières, la victoire du milliardaire ne souffre aucune contestation. Un scénario qui avait déjà accablé le camp démocrate en 2000, lors de l'affrontement entre Al Gore et George W. Bush: alors qu'à l'issue du scrutin, Gore avait obtenu 550.000 voix de plus que Bush au niveau national, il perdit l'élection à cause des 550 voix de retard qu'il avait en Floride. (...) Cette situation interpelle. C'est qu'aux Etats-Unis, l'élection du président se fait au suffrage universel indirect. Les citoyens doivent désigner un collège de 538 grands électeurs qui, eux, sont chargés d'élire le président. Chacun des 50 Etats américains dispose d'un nombre de grands électeurs qui varie en fonction de son nombre d'habitants. C'est ainsi que la Californie (40 millions d'habitants) peut désigner 55 grands électeurs, tandis que le Wyoming (600.000 habitants) ne peut en choisir que trois. (...) À cela s'ajoute le système du «winner take all» («le vainqueur emporte tout»). C'est une règle absolument déterminante qui s'applique dans la quasi-totalité des Etats américains — seuls le Maine et le Nebraska sont exemptés. Ce système permet au candidat qui recueille les votes d'une majorité de grands électeurs dans un Etat donné d'y remporter la totalité des votes. (...) Après l'élection de Donald Trump, plusieurs médias américains ont également posé la question : «Le collège des grands électeurs doit-il être aboli ?» Invité sur CNN le 12 novembre dernier, Douglas McAdam, professeur de sociologie à l'université de Stanford, a accusé ce système électoral d'aller «à l'encontre du principe d'égalité politique». «Avec les grands électeurs, chaque voix ne pèse pas autant que les autres. Les votes dans les Etats incertains — et qui déterminent l'issue de l'élection — comptent clairement davantage que les votes dans les Etats que l'on sait acquis aux démocrates ou aux républicains. (...) Aujourd'hui, la finalité du collège des grands électeurs pose un réel problème.» Face à ces critiques, peut-on s'attendre à ce que les règles du jeu évoluent ? Revenir sur ce mode de scrutin impliquerait de modifier la sacro-sainte Constitution américaine, ce qui n'est pas chose aisée. Ce texte fondateur, auquel les Américains sont très attachés, n'a été modifié qu'en de rares circonstances depuis sa création en 1787. De plus, changer la Constitution exige un consensus politique très fort et ne s'obtient qu'au terme d'une longue procédure. Notons aussi que c'est la cinquième fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un candidat est élu président sans avoir recueilli la majorité du vote populaire (en 1824, 1876, 1888, 2000 et 2016). Du reste, Hillary Clinton a très vite admis sa défaite, sans jamais manifester la moindre réserve sur la victoire du milliardaire. Yohan Cecere (Marianne)
Trump a bénéficié de la diffusion de fausses informations par la Russie, selon des chercheurs
Des chercheurs cités par les médias américains ont accusé la Russie d'avoir diffusé de la propagande et de « fausses informations » pour bénéficier au président élu Donald Trump pendant la campagne électorale.
Au-delà de l'admiration mutuellement avouée de Trump et du président russe Vladimir Poutine, ainsi que des emails piratés du Comité national démocratique, un rapport inédit cité par le Washington Post indique que Moscou a utilisé les réseaux sociaux, les trolls sur internet et les réseaux d'informations russes, y compris RT et Sputnik, pour promouvoir de fausses informations au cours de la saison électorale.
L'étude a été réalisée par PropOrNot, un groupe non partisan qui se décrit comme « un effort pour empêcher la propagande de fausser les discussions politiques américaines ».
Le Washington Post s'est également appuyé sur un autre ensemble de données, rassemblées par les analystes Clint Watts, Andrew Weisburd et J M Berger.
Dans un long article publié plus tôt ce mois-ci, les trois chercheurs ont écrit que la propagande russe visait à fracturer les relations entre élus et citoyens dans les pays démocratiques, promouvoir un programme politique russe et engendrer la méfiance et la confusion parmi le public en « brouillant les lignes entre fait et fiction ».
Leur étude est intitulée « Trolling for Trump: How Russia is trying to destroy our democracy » (« Troller pour Trump : comment la Russie tente de détruire notre démocratie »).
« L'élément le plus accablant des mesures actives prises en ligne par la Russie au cours de l'année écoulée concerne la campagne présidentielle de Donald Trump », ont écrit les analystes. « La promotion russe de Trump n'a pas seulement affecté Clinton, mais a probablement aidé à écarter, début 2016, les autres candidats du Parti républicain ayant une vision plus traditionnelle de la politique étrangère opposée à la Russie ».
Les chercheurs ont déclaré qu'ils avaient trouvé une « cohérence choquante » dans les messages de certains réseaux sociaux liés à la Russie.
RT a riposté en accusant le Washington Post d'avoir donné de la crédibilité à ces rapports, disant que l'article du journal américain était « un peu de dinde ». Le réseau d'informations russe a également dénoncé le Washington Post pour un « article sensationnaliste et alarmiste sur des articles communiquant de fausses informations qui s'est avéré être lui-même, et bien, plein de contrefaçons ».
Mercredi, le parlement européen a condamné les efforts de « propagande» de la Russie, accusant RT de diffuser des informations « absolument fausses ».
Trump met depuis longtemps l'accent sur la coopération avec la Russie, en particulier sur le dossier syrien. Vendredi, il a nommé Kathleen McFarland, qui a un jour déclaré que Poutine méritait le prix Nobel de la paix, au poste de vice-présidente de la sécurité nationale. Rédaction (Middle East Eye)
Michael Flynn, l'inquiétant conseiller à la sécurité de Donald Trump
Les premières nominations de Donald Trump dans son équipe chargée de la sécurité nationale et de la politique étrangère ont confirmé qu'il reste attaché à ses déclarations de campagne les plus scandaleuses, surtout en ce qui concerne le Proche-Orient ou la protection des droits humains. Et si quelqu'un pensait — ou espérait — que le nouveau président pourrait tempérer ses dénonciations de l'islam et des musulmans, ou revenir sur sa totale approbation de la torture « ou pire », comme outil légitime de lutte contre le terrorisme, le choix du lieutenant général à la retraite Michael Thomas Flynn comme conseiller à la sécurité nationale met fin à ces espoirs. (...) Pourquoi Trump nomme-t-il quelqu'un à la réputation ternie pour accomplir une mission nécessitant justement de gérer un personnel dont le nombre a dépassé les 400 personnes sous l'administration Obama, et qui assure la coordination, pour le président des Etats-Unis, des analyses des principaux responsables de la politique étrangère et de sécurité nationale — tels le secrétaire d'Etat, le secrétaire à la défense et les chefs du renseignement ? Le futur président a donné une première réponse dans le communiqué publié le 18 novembre annonçant sa nomination : «Je suis heureux d'annoncer que le lieutenant général Michael Flynn sera à mes côtés pour vaincre le terrorisme islamique radical, faire face à des défis politiques et assurer la sécurité des Américains, dans notre pays et à l'étranger ». Flynn écrit et parle régulièrement de « l'islam radical », ce qu'il attribue à son expérience en Afghanistan et en Irak d'interrogatoire des principaux dirigeants d'Al-Qaïda alors qu'il était chef des services de renseignement du commandement conjoint des opérations spéciales. (...) Les récentes déclarations publiques de Flynn sont devenues beaucoup plus radicales, et frôlent l'appel à la guerre contre « un peuple ». Dans son livre de 2016 The Field of Fight, il écrit que les efforts américains de lutte contre le terrorisme représentent « une guerre mondiale contre un mouvement messianique de masse de peuples malfaisants, la plupart inspirés par une idéologie totalitaire : l'islam radical ». Et il poursuit : «Une fois que nous les avons compris, nous devons les détruire », avant d'ajouter : « Il faut leur refuser toute zone sûre de refuge et les pays qui les abritent doivent se voir imposer un choix brutal : soit vous éliminez les islamistes radicaux, soit vous risquez d'être attaqués directement». Dans une vidéo non datée du Christian Reporter News tournée à San Antonio, Texas dans ce qui semble être une église, l'officier élimine toute distinction entre l'islam et ses variantes extrémistes notoires. « Je ne vois pas l'islam comme une religion, explique-t-il sous un tonnerre d'applaudissements. Je le vois comme une idéologie politique. D'une certaine façon, il se camoufle sous le couvert de la religion, surtout en Occident, surtout aux Etats-Unis, parce qu'il peut se cacher derrière et utiliser ce que nous appelons la liberté de religion. » En février 2015, il retweete une vidéo YouTube contestant l'idée même de l'islamophobie avec ce commentaire favorable : « La peur de l'islam est rationnelle. Faites suivre s'il vous plaît, la vérité n'a pas peur des questions... » (...) Joe Stork (Orient XXI)


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