Le staff technique pourrait recourir à une rotation sans se montrer hautain pour autant. Tout sépare le CS Bembla du Club Africain. C'est en effet l'éternelle histoire de David contre Goliath, dans sa version «banquette en bois contre fauteuil en cuir surpiqué» ! Pour le CA, la dernière édition de la Coupe de Tunisie a été mal vécue suite à l'indigeste sortie de route en finale face à l'Espérance. Il y a des choses dont on préfère ne pas se rappeler et des faits qui rafraîchissent la mémoire. Pas commode à gérer le présent en se rappelant le passé avec amertume. Il faut pourtant tourner la page et repartir de l'avant, malgré tout. Sur ce, le contexte d'aujourd'hui n'est pas le même. Nous n'en sommes qu'aux seizièmes de finale, le CA n'est pas tout à fait le même, dirigé par un staff technique flambant neuf. En ce début d'après-midi, le match du CA face à Bembla est l'un de ceux que les remplaçants apprécient autant que les titulaires indiscutables. Certains y voient du temps de jeu, d'autres du repos. Bref, tout le monde y trouve son compte. Sauf qu'en ce début de saison, et après un été incroyablement discret, sans strass ni paillettes, le CA ne vit pas forcément dans le luxe et l'opulence. Dame Coupe est une compétition paradoxale et stupéfiante. Le meilleur ne l'emporte pas toujours et la hiérarchie est souvent bousculée. Pour le CA, il est donc hors de question de se montrer condescendant à l'égard de Bembla ! La lutte des classes ? Chiheb Ellili aura-t-il recours à la profondeur de l'effectif pour aligner son onze type ? A y regarder de près, si certaines alternatives sont capables d'offrir de bonnes minutes à Chiheb Ellili (Ghazi Ayadi, Meniaoui, Zemzmi, Jaziri et Mansour Ben Othman en passe d'être titularisé), l'on ne peut toutefois évoquer l'embarras du choix. Ce faisant, l'hiver arrivant bien plus vite que l'on ne le pense, le CA doit se retremper dans l'ambiance des matches de Coupe sans prendre de la hauteur par rapport à son adversaire du jour. Malgré ces différences de taille, de poids, de budget, il faut se méfier de la «résistance» d'un cendrillon au degré de motivation élevé dans ce genre de match. Car pour Bembla, le petit poucet, c'est un très gros défi à relever. Les divisionnaires ne veulent pas passer à côté et rêvent de gloire, même si leurs leviers financiers ne le leur autorisent pas ! Sauf que, parfois, on est mieux assis sur une chaise en bois que dans un canapé de luxe...!